Sarkozy / Hollande : le premier tour plus serré que prévu. Pourquoi ?
Alors qu'il y a peu François Hollande était largement en tête dans les sondages pour le premier tour, Nicolas Sarkozy a peu à peu réduit l'écart. Pour certains sondages, il est même passé devant le candidat socialiste. Pourquoi ?
Le CSA donne le président sortant à 30 % des intentions de vote du premier tour tandis que le candidat du PS lui, descend à 26%. C’est François Hollande qui perd 2 points alors que Nicolas Sarkozy reste stable. Toutefois, au second tour le candidat socialiste continue de l’emporter à 53% d’intention de vote contre 47%. Six points d’écart, cela reste une bonne sécurité pour le PS, toutefois, la montée du président sortant inquiète. Elle rappelle aux candidats que rien n’est encore joué.
Pourquoi Hollande baisse dans les sondages ?
Vu les ressentes campagnes lancées par le PS pour promouvoir le « vote utile » c’est-à-dire le fait de ne pas voter pour des candidats qui n’ont aucune chance de gagner. Donc, ce qui inquiète les socialistes, c’est la montée des « petits ». Mélenchon a passé la barre des 10% : il est à 12,4% tout comme François Bayrou. Quant à Marine Le Pen, elle progresse de 1,5 point et atteint 12,5%. Jusqu’à maintenant, le PS pouvait surfer sur une grosse vague « d’anti-sarkozysme » mais les petits candidats aussi en profitent. François Hollande est jugé trop « mou » par rapport à son « camarade » communiste Jean-Luc Mélenchon. Les Français non donc pas vraiment l’intention de voter utile pour cette année électorale.
La fin de l’anti-Sarkozysme ?
Le président sortant semble gagner quelques points dans le cœur des Français. En effet, l’affaire Mohamed Merah lui a permis de développer sa tactique : miser sur la sécurité. Dans ces nombreux meetings, Nicolas Sarkozy aborde les thèmes chers à son électorat : immigration, sécurité, justice, Europe. Quitte à essayer, comme pour les précédentes élections, de piquer les voix de l’extrême droite. Sauf que cette stratégie ne semble fonctionner que pour le premier tour. Au second tour, l’électorat préfèrera se tourner vers Hollande. L’anti-sarkozysme est donc toujours présent, même si il s’atténue un peu. Reste à savoir si cela sera suffisant pour contrer le PS.