Salive des chats et chiens : un risque potentiellement fatal pour l’être humain
Des chercheurs bretons ont récemment découvert que la salive des chats et des chiens pourrait être très dangereuse pour l'être humain, et ce en raison de la présence de la bactérie Capnocytophaga canimorsus à même de causer la mort.
Si, jusqu’ici, les amoureux des chats et des chiens se laissaient volontiers aller à des coups de langue de ces bêtes sur leur visage, leur volonté a pu être ébranlé par ce récent fait divers survenu il y a quelques semaines de cela dans l’État américain du Wisconsin.
Un homme de 48 ans a ainsi dû être amputé des quatre membres après avoir été infecté par la bactérie Capnocytophaga canimorsus que peut contenir la salive des chiens et des chats, qu’ils soient en bonne santé ou non. Ce quadragénaire, en contact régulier avec son chien, avait également été léché par d’autres canidés.
Une bactérie dans la salive animale a causé 3 morts en France en 14 mois
Cette bactérie, avait-on alors appris, peut causer de très graves infections chez l’être humain dans la situation d’un système immunitaire faible. Quelques mois plus tôt, en juin dernier, des chercheurs bretons de l’Université de Brest avaient déjà alerté sur ce risque dans la revue Médecine et maladies infectieuses.
Au travers de leur étude, ces scientifiques auront confirmé le risque de la salive canine ou féline pour l’être humain. Entre février 2017 et avril 2018, la bactérie Capnocytophaga canimorsus a ainsi été responsable de trois morts en France.
Un risque mortel pouvant aller jusqu’à 60%
Auprès du Télégramme, le professeur Geneviève Héry-Arnaud, co-signataire des travaux officiant au laboratoire de bactériologie-virologie brestois, indique que “dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie”.
Quant une infection s’opère, le risque de mortalité est compris entre 30 et 60% si la prise en charge médicale intervient trop tardivement. Il est donc conseillé de consulter un médecin en urgence, dans les 72 heures maximum, en cas d’infection découlant d’une plaie par morsure.