Les salariés français effectuent le moins d’heures de travail en Europe
Selon une étude Eurostar, les salariés français seraient ceux qui effectuent le moins d’heures de travail effectif par an en Europe.
Alors que les manifestations contre la Loi travail continuent de battre leur plein notamment sur la remise en cause des 35 heures, Eurostat vient de dévoiler sa dernière étude en collaboration avec l’institut d’études économiques Coe-Rexecode sur la durée effective du temps de travail en Europe.
En termes de temps de travail sur l’année, les salariés français seraient moins d’être les plus mal lotis !
1646 heures de travail par an pour les Français
Dans toute l’Europe, les salariés français repassent donc en tête de ceux qui effectuent le moins d’heures de travail. Sur l’exercice 2015, les salariés à temps complet ont effectué en moyenne 1646 de travail effectif. Par rapport à 2013, date de la dernière étude, les salariés français ont donc travaillé 13 heures de moins.
Par rapport à nos voisins européens, les salariés français travaillent 199 heures de moins qu’en Allemagne, 130 heures de moins qu’en Italie, ou 228 heures de moins qu’au Royaume-Uni. Jusqu’à 2013, ce sont les Finlandais qui travaillaient le moins sur le vieux continent, mais la France est repassée devant sur le dernier exercice.
Écart important entre les salariés et les non-salariés
Autre point très important de cette étude, l’écart du nombre d’heures effectuées entre les travailleurs salariés et les non-salariés. L’étude indique que le volume d’heures travaillées des travailleurs non-salariés est de 2 335 heures par an, soit un écart de 42 % par rapport aux travailleurs salariés. Là encore, la France remporte la palme puisque cet écart n’est que de 26 % en Allemagne, 21 % en Italie et seulement 8 % au Royaume-Uni.
Si cette étude démontre bien les fortes disparités qu’il existe entre les salariés français et leurs voisins européens, Eurostat indique qu’il faut garder à l’esprit que les statistiques sont très difficiles à recueillir précisément et que ces écarts constatés peuvent en réalité différer.