Salafisme : Henda raconte comment elle y est entrée et en est ressortie
Après avoir été salafiste durant près de 20 ans, Henda raconte dans un livre comment elle est parvenue à se libérer de l'endoctrinement et des "chaînes du salafisme".
Henda est une Française de 39 ans ayant passé presque la moitié de sa vie à vivre sous le joug du salafisme. Cette expérience, Henda la raconte dans un livre intitulé J’ai choisi d’être libre et publié aux éditions Flammarion.
La relation de cette femme musulmane avec l’idéologique islamique évoquée plus haut démarre alors qu’elle est âgée de 21 ans. Dans des propos rapportés par Franceinfo, Henda parle d’une rencontre ayant scellé la vie qui allait être la sienne pendant près de vingt ans : “J’ai rencontré une femme qui m’a expliqué que c’était le vrai islam, qu’une femme musulmane doit porter le niqab. Durant une nuit, elle m’a fait une sorte de lavage de cerveau”.
Henda : un livre pour raconter son expérience du salafisme
Peu de temps après, sous l’apparente contrainte d’une nouvelle pression sociale, Henda se marie à un homme salafiste : “Être une bonne épouse, ce n’est pas compliqué. C’est d’obéir aux ordres de son époux et le satisfaire”. Ce qui incluait entre autres, pour le cas de la jeune femme en particulier, d’avoir les sourcils couverts.
Il était également exclu d’entrer au contact de la culture sous plusieurs de ses formes, notamment visuelle et auditive : “Il fallait éviter la télé, pour ne pas faire entrer les mécréants chez nous”. Henda se fera frapper pour, un jour, avoir photographié ses enfants, un acte défendu dans le salafisme.
“Tout ce qu’on m’avait raconté, c’était des bêtises”
Craignant pour l’avenir de ses enfants, Henda va se résoudre à se séparer de son mari, à retirer son voile et à travailler pour subvenir à ses besoins : “Je me suis rendue compte que tout ce qu’on m’avait raconté, c’était des bêtises. La société ne me voulait pas de mal.”
Aujourd’hui divorcée, cette trentenaire œuvre désormais au sein d’une association qu’elle a elle-même créée pour venir en aide à d’autres femmes retenues par le salafisme : “Je suis fière de moi, aujourd’hui je vis ma spiritualité plus intensément qu’avant. J’ai repris le contrôle de mon esprit, j’ai réussi à me libérer des chaînes du salafisme, je suis une femme libre”.