Saint-Tropez : Les sauveteurs de la SNSM déplorent le manque de générosité des propriétaires de yachts
La Société nationale de sauvetage en mer du Var doit actuellement faire face à une panne sur l’un de ses bateaux la mettant dans une situation matérielle délicate.
C’est l’une des attractions préférées des touristes qui viennent visiter Saint-Tropez. Les nombreux yachts qui viennent garnir le port de la ville varoise chère à Brigitte Bardot attirent en effet de nombreux badauds. Des embarcations de luxes qui appartiennent bien évidemment à de riches propriétaires qui auraient cependant plus de réticence à mettre la main à la poche lorsqu’il s’agit d’aider les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).
Les bénévoles déplorent en effet un manque de générosité de la part de personnes qui pourraient toutes avoir besoin de leurs services un jour ou l’autre.
Difficultés matérielles
Comme l’indiquent nos confrères de Var-Matin, la SNSM est dans le dur ces dernières semaines, notamment à cause de la panne qui touche son canot de sauvetage Bailli de Suffren II et qui ne pourra être réparée d’ici la mi-août (la pièce défectueuse arrivant d’Italie). Les sauveteurs de Saint-Tropez doivent alors assurer les opérations de secours avec un simple canot semi-rigide en plus des vedettes qui sillonnent les eaux du Var.
Le remplaçant du Bailli de Suffren II a d’ores et déjà en cours de construction, mais il n’arrivera que le printemps prochain et il a surtout coûté la bagatelle de 1,4 million d’euros à la la station SNSM de Saint-Tropez. Il manque d’ailleurs encore 200 000 euros à la société pour financer cet achat financé en partie par la municipalité et le Conseil Régional. C’est pourquoi les propriétaires de yachts ont été sollicités.
Un seul propriétaire répond à l’appel
Malgré l’importance de leur mission, les sauveteurs se sont pourtant heurtés à un mur. Seul un propriétaire des bateaux de luxe qui mouillent à Saint-Tropez a accepté de leur venir en aide avec un don de 10 000 euros. Les autres ont soit gardé le silence, soit précisé qu’ils ne se sentaient pas concernés.
Pourtant, la SNSM a déjà plusieurs fois sauvé la mise à ces richissimes usagers de la mer. Pierre-Yves Barasc, président de la station SNSM de Saint-Tropez, a en effet précisé à nos confrères que ses hommes avaient sauvé un bébé de 8 mois l’an dernier sur l’un de ces yachts ainsi que trois jeunes échoués sur des rochers sans même un remerciement. « C’est bien beau d’arroser les filles avec une bouteille [de champagne] Cristal à 50 000 euros. Mais ces gens pourraient afficher un peu de modestie et nous aider plus » a déploré Pierre-Yves Barasc qui précise que la station de Saint-Tropez a réalisé 87 interventions l’an dernier.