Saint-Etienne : un prètre reconnaît des actes pédophiles
L'homme, aujourd'hui âgé de 84 ans, a été relevé de son ministère. C'est le diocèse de Saint-Etienne qui a rendu publics les faits.
C’est le diocèse de Saint-Etienne (Loire) lui-même qui a rendu publiques les agressions sexuelles dont l’homme d’Eglise est soupçonné. Il a reconnu les faits, remontant aux années 1980.
Les victimes, au nombre de trois, étaient âgées de 12 à 16 ans au moment des faits qui sont à ce jour prescrits.
Un premier signalement en 2000
Mgr Bataille, évêque de Sant-Etienne, a lors d’une conférence de presse précisé que c’est la famille de l’un des trois garçons qui a alerté la justice en 2000. Quant aux deux autres victimes, c’est en 2014 et en mars de cette année qu’elles sont sorties de leur silence, cette fois en signalant les faits directement auprès du diocèse.
L’évêque a déclaré que “Lorsque la première victime s’est manifestée (…), le prêtre a été relevé de son ministère, qui se trouvait alors à Saint-Etienne, et placé dans une maison de retraite où il est toujours, avec un suivi psychologique”. De plus, “une procédure canonique” est en cours à son encontre.
Un prêtre “joyeux, un peu déconneur, avec un gros charisme”
Et Mgr Bataille dd’ajouter : “Le prêtre en question, que j’ai rencontré à trois reprises, reconnaît et regrette profondément ses gestes qui ont été dénoncés au fil du temps. Il y a peut-être eu d’autres victimes, mais il affirme ne pas en avoir un souvenir précis”.
L’une des victimes, à France3 Auvergne-Rhône-Alpes, témoigne et décrit un homme “joyeux, un peu déconneur, avec un gros charisme, et pour lequel tout le monde avait pas mal d’affection”. Un jour, l’homme d’Eglise ayant quitté la paroisse, le jeune garçon et l’un de ses camarades décident de lui rendre visite : “il s’est assis entre nous. Il nous a pris par les épaules et ses mains sont vite descendues en-dessous de la ceinture. Nous étions gênés, nous avons préféré prendre ça pour des chatouilles”.