Saint-Etienne-du-Rouvray : la BRI et le Raid engagés sur un exercice de sécurité non déclaré aux autorités
Une fausse prise d'otages à l'aide d'armes factices avait été organisée par une société de sécurité privée sans avoir été déclarée. Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé sur zone avant que l'on découvre qu'il s'agissait d'une fausse alerte.
Depuis le 26 juillet 2016 et l’assassinat du père Jacques Hamel, les habitants de la commune de Saint-Étienne-du-Rouvray restent profondément meurtris. Autant dire que la fausse prise d’otage organisée ce mardi 29 juin par une société de sécurité privée de la ville n’était pas forcément du meilleur goût, à plus forte raison lorsque cette dernière n’a pas été déclarée aux autorités.
Conséquence directe, plusieurs riverains ont pris la fausse menace très au sérieux et un impressionnant dispositif de sécurité a dû être inutilement dépêché sur place.
60 policiers et 48 pompiers mobilisés
Ce sont nos confrères de Paris-Normandie qui relaie l’information. Tout commence vers 17 h 30 lorsque plusieurs témoins aperçoivent un homme armé de ce qui semble être une Kalachnikov dans la zone industrielle de la ville. Dans le même temps, plusieurs personnes semblaient s’échapper en courant d’un entrepôt.
Une situation qui laisse à penser à une prise d’otage et qui pousse les témoins de la scène à alerter la police. Devant la description des évènements, les autorités décident de ne pas prendre la menace à la légère et le dispositif prévu en cas d’attaque de ce genre est déployé. Au total, une soixantaine de policiers (dont des effectifs de la BRI et du Raid) ainsi qu’une cinquantaine de pompiers sont dépêchés sur place. Le périmètre est également bouclé et 30 autres sapeurs-pompiers sont mobilisés en appui en cas d’incident grave.
Un comportement irresponsable
Mais très vite, les éléments concordent pour confirmer que la prise d’otages n’est en fait qu’un exercice organisé par une société de sécurité de la métropole de Rouen installée dans la zone industrielle. Un exercice qui n’a fait l’objet d’aucune déclaration aux autorités, ce qui aurait évité cette mobilisation inutile de moyens.
Si le soulagement est de mise après ce gros malentendu, le préfet de la Seine-Maritime Pierre-André Durand n’a pas forcément apprécié cette négligence de la part de la société de sécurité. Ce dernier dénonce un « comportement irresponsable, qui a donné lieu à l’engagement de près de 130 policiers, sapeurs-pompiers et soignants. »