Saint-Brieuc : un collégien de 14 ans séquestré pendant deux jours, 6 hommes interpellés
En début de semaine, six hommes ont été interpellés dans le cadre de l'enlèvement et la séquestration d'un adolescent de 14 ans, fin septembre, à Saint-Brieuc.
Il y a près de deux mois, fin septembre à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), un adolescent de 14 ans qui se rendait à son collège avait été enlevé par plusieurs personnes. Conduit à Paris en voiture, le collégien avait été séquestré deux jours durant avant d’être déposé par ses ravisseurs à la gare du Nord. Ouest-France, rapportant la teneur des propos d’une source proche du dossier, écrit que l’enfant aurait servi de monnaie d’échange dans une affaire de trafic de stupéfiants touchant sa famille.
Enlèvement et séquestration sur fond de trafic de stupéfiants à Saint-Brieuc
L’enquête conjointement menée par la police judiciaire de Rennes, l’office central pour la répression des violences aux personnes de Nanterre (OCRVP) et le commissariat de Saint-Brieuc a conduit à six interpellations en début de semaine. Six hommes ont ainsi été appréhendés dans la région parisienne, avec cinq d’entre eux qui avaient déjà été condamnés pour des affaires de stupéfiants. Placés en garde à vue, les mis en cause ont été déférés vendredi devant le parquet de Saint-Brieuc. Ils font désormais l’objet d’une information judiciaire et d’une mise en examen pour « enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans en bande organisée ». Le juge des libertés et de la détention a suivi la requête du parquet de placer en détention ces six suspects dans six différentes maisons d’arrêt.
30 jours d’ITT pour l’adolescent « très choqué »
S’il ne semble pas avoir été physiquement violenté, « l’enfant a été très choqué par ces deux jours. Il a eu une incapacité de travail de 30 jours pour des raisons psychologiques », indique le ministère public. Une avocate ajoute que l’adolescent « a été bien traité. Il a eu à manger. Ils lui ont pris son téléphone. Mais avant de le déposer à la gare, il lui ont remis un autre téléphone avec le numéro de sa mère ». Un suspect a depuis demandé pardon à la victime : « Ça doit être super dur de vivre ça… »