Sages-femmes : un nouveau statut annoncé par le gouvernement
Au terme d'une grève de quatre mois avec maintien d'activité, les sages-femmes ont obtenu la validation d'une partie de leurs demandes
Elles se mobilisent maintenant depuis le mois d’octobre, pour obtenir un certain nombre d’améliorations de leur statut. Les sages-femmes françaises, en grève depuis quatre mois, mais avec maintien de leur activité, n’ont vu que certaines de leurs demandes acceptées par la Ministre de la Santé. Marisol Touraine l’a affirmé ce matin : les sages-femmes auront un statut médical dans le cadre de leur exercice à l’hôpital, mais elles resteront fonctionnaires, contrairement aux médecins.
Ce nouveau statut médical “s’inscrira au sein de la Fonction publique hospitalière”, a indiqué la Ministre de la Santé lors de sa dernière conférence de presse. Le collectif qui mène le mouvement de grève est mécontent de cette annonce, car elle ne valide que très partiellement leurs revendications.
Sages-femmes : syndicats et collectif indépendant s’opposent
Le collectif réclame en effet que les sages-femmes hospitalières puissent quitter la fonction publique et obtenir un statut sur le modèle des médecins (praticiens hospitaliers). Cette revendication ne fait pas l’unanimité dans la profession, puisque l’intersyndicale de sages-femmes hospitalières (composée de la CGT, de la CFDT, de FO, de Sud et de l’Unsa) s’y opposent, redoutant une plus grande précarité si ces elles renoncent au statut de fonctionnaire. Des syndicats de médecins ont également estimé que l’émancipation des sages-femmes risquait de désorganiser les maternités.
Au delà des questions de statut, Marisol Touraine s’est engagée à une revalorisation du salaire des sages-femmes, qui démarrent leur carrière à 1 400€ nets, après un parcours de cinq années d’études, et énormément de responsabilités auprès des patientes. Une campagne de communication sera également lancée afin de mieux faire connaitre au public le métier des sages-femmes, notamment le fait qu’elles ont les compétences pour assurer le suivi gynécologique de prévention et la prescription de la contraception aux femmes en bonne santé.