S.O.S Amitié : des appels évoquant davantage l’angoisse et la violence
Dans son rapport annuel, l'association S.O.S Amitié indique une "nette hausse" pour 2014 des appels concernant des problèmes liés à des angoisses ou des violences.
En 2014, l’association S.O.S Amitié a décroché son téléphone 681 643 fois pour répondre à tout autant d’appels. Et dans le rapport 2015 effectué par son observatoire des souffrances physiques sur les appels de 2014, on apprend également que la répartition des problèmes évoqués a quelque peu évolué.
Le document indique ainsi que si “l’évocation des problèmes matériels reste stable, celle de l’angoisse et de la violence est en nette hausse”. Alors qu’ils étaient en diminution de 35% depuis 2007, les appels portant sur des pensées suicidaires en progressé de 12% sur un an.
Pensées suicidaires : encore plus d’appels en 2014 pour S.O.S Amitié
Le premier souci communiqué par les hommes appelant pour des envies de suicide est la solitude (23%), devant les problèmes de couple et de sentiments (12%) et ceux se rapportant à de la violence (4%). Du côté des femmes, ce sont les les problématiques liées à la vie à deux qui ressortent le plus (18%), suivent le sentiment de solitude (16%) et la violence (13%).
Violences : près d’un cas sur deux lié au sexe
Quant au sujet de la violence, il n’a jamais vraiment cessé d’être de plus en plus présent dans les discussions, avec une progression de 36% depuis 2011. Près de la moitié de ces appels se rapportent à des violences sexuelles (46%). On trouve ensuite, en ordre croissant, la conduite à risque (6%), la violence conjugale (7%), la violence morale (10%), l’abus sexuel (12%), la violence physique (13%), l’inceste (16%), le viol (18%) et une violence autre (18%). Concernant l’évocation des problèmes d’angoisse, elle progresse régulièrement depuis trois ans et représente environ un appel sur 10. Enfin, le rapport établit une comparaison entre les premiers mois de 2014 et ceux de 2015 pour les appels provenant de la France entière et d’Île-de-France en particulier. Ainsi, les évocations de l’angoisse et la violence ont respectivement augmenté de 10,6 et 15,2% en France, pour une progression davantage marquée en Île-de-France : +24,4% et +28,7%. Une différence pouvant assez logiquement s’expliquer par la proximité géographique des Franciliens avec les attentas de Charlie Hebdo.