Russie : une fillette handicapée de 2 ans refusée à la crèche en raison d’une apparence jugée effrayante
En Russie, une petite fille de 2 ans handicapée a été refusée d'inscription à la crèche en raison d'une apparence qui pourrait effrayer les autres enfants. Ses parents cherchent désormais à la faire opérer, comme cela leur a été conseillé.
La petite Sofya est venue au monde avec une déformation du crâne, des doigts et des orteils. Elle vit avec ses parents à Alatany, en Russie, dans des conditions inadaptées puisque la famille ne reçoit ni eau, ni électricité. Un nouveau problème s’est posé quand les parents de Sofya ont tenté de la faire inscrire à la crèche, rapporte le Midi Libre. L’enfant ayant atteint l’âge de 2 ans, il était ainsi temps pour elle de se faire des amis. Sauf que l’établissement l’a refusée, expliquant que l’apparence de la petite fille pourrait effrayer les autres enfants.
On leur dit que leur fille sera acceptée à la crèche si elle est opérée
Les parents de Sofya, qui ont essayé de la faire inscrire dans une autre crèche, cherchent désormais à la faire opérer comme cela leur a été conseillé. La première garderie aurait ainsi assuré que Sofya serait acceptée une fois l’opération effectuée. Des médecins ont même indiqué qu’il était nécessaire que la fillette connaisse rapidement des interactions avec d’autres enfants afin de s’accepter et de s’épanouir.
Une enquête ouverte
Après avoir pris connaissance de cette histoire, la fondation Rainbow of Goodness en a alerté les autorités. Une enquête est depuis en cours pour identifier les personnes ayant refusé l’admission de l’enfant et aussi déterminer pourquoi cette dernière n’a pas bénéficié de soins adaptés depuis sa naissance. Radiy Faritovich Khabirov, qui dirige le Bachkortostan où vit cette famille, a fait savoir que le nécessaire sera fait pour que cette dernière vive dans un appartement décent. Il salue l’action de la fondation qui, selon lui, a été le point de départ de la mobilisation ayant suivie : “Je comprends que s’il n’y avait pas eu l’intervention de la fondation caritative, il n’y aurait pas eu de réunion à ce sujet ni de relogement. Il est déjà clair que les droits de l’enfant et des parents sont violés et une évaluation juridique appropriée sera désormais effectuée”.