Royan : le maire condamné pour prise illégale d’intérêts
Le député-maire de Royan Didier Quentin vient d'être condamné à une peine de 7 500 euros d'amende pour prise illégale d'intérêts. Didier Quentin a reconnu son erreur et plaide le manque d'expérience. Il assure ne pas faire de recours.
Vendredi, le tribunal de Saintes a décidé de condamner le député-maire de Royan Didier Quentin à 7 500 euros d’amende pour prise illégale d’intérêts. Une peine prononcée dans le cadre d’une affaire de terrains boisés dont il a été déclaré que la construction était illégale.
En juin 2008, quatre parcelles d’un bois appartenant à la famille de Didier Quentin avaient ainsi été déclarés constructibles, une décision qui allait pourtant à l’encontre du schéma de cohérence territoriale (Scot) de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique. Celui-ci, comme nous l’indique BFMTV avec AFP, imposait un classement en « espace boisé », et par conséquent non compatible avec la promotion immobilière.
Le député-maire de Royan condamné : « je reconnais mon erreur »
Les faits éclateront au grand jour en 2009, après que l’association de défense de l’environnement Natura durable ait déposé plainte. Le député-maire n’a pas souhaité contester la condamnation émise vendredi après sa comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) : « Je reconnais mon erreur. La CRPC est un arrangement amiable. Je n’engagerai aucun recours. »
Didier Quentin plaide « le manque d’expérience »
Mais s’il s’attribue plusieurs responsabilités dans ce dossier, Didier Quentin refuse de se présenter comme le seul et unique coupable au sein de cette affaire : « Je suis coupable de l’erreur d’avoir présenté cette délibération lors du second conseil municipal que je présidais comme maire. Je suis aussi coupable d’avoir voté cette délibération alors que j’aurais dû me retirer le temps du vote. Je plaide le manque d’expérience. Mais je ne suis pas responsable car l’ancien maire [ndlr : Henri Le Gueut] et l’ancien directeur général des services de la mairie [ndlr : Alain Larrain] auraient dû m’avertir. » Le député-maire se dit même victime d’un « traquenard monté par [ses] opposants de 2008 », lesquels auraient donc « échafaudé ce putsch comme une revanche ».