Roumanie : une dératisation conduit à la mort d’un bébé, d’une mère et de son enfant de 3 ans
En Roumanie, un bébé d'une semaine, une mère de famille et son enfant de 3 ans sont morts suite à une opération de dératisation. Le chef de l'entreprise ayant acheté le produit incriminé a depuis été interpellé.
La semaine passée à Timisoara, en Roumanie, une opération de dératisation a été menée dans une résidence. L’intervention a été particulièrement violente puisque on déplore trois morts et une quarantaine d’hospitalisations. Le Parisien relate qu’un nouveau-né d’une semaine, une mère de famille et son enfant de 3 ans sont décédés, et qu’une quarantaine de résidents ont été hospitalisés le week-end dernier. Mardi, trois personnes étaient encore surveillées par les médecins.
3 morts dans une dératisation : du phosphure d’aluminium utilisé
Une enquête a été ouverte par le parquet de Timisoara pour “homicide, blessures involontaires et trafic de substances toxiques”. On nous indique ainsi que dans le cadre de cette dératisation, “des indices existent quant à l’utilisation d’un raticide contenant du phosphure d’aluminium, une substance très toxique ayant des effets létaux en cas d’inhalation et dont l’utilisation requiert une autorisation spéciale”. Cristina Popa, appartenant à l’Agence nationale sanitaire et vétérinaire ANSVSA, a déclaré à la presse que “des tests ont révélé la présence de phosphure, probablement d’aluminium, dépassant la limite légale à une dose mortelle”. Il est question ici d’un insecticide généralement utilisé pour se débarrasser des rongeurs dans les silos de céréales.
Le chef d’entreprise interpellé
Le chef d’entreprise ayant acheté le produit incriminé a depuis été interpellé. Selon son avocat Me Calin Staiculescu, il aurait acheté cette substance “grâce à un contact” qui ne lui aurait toutefois pas délivré de facture : “Mon client savait qu’il était fort, mais il ne savait pas qu’il était toxique ou mortel pour les humains”. La Direction de santé publique a souligné que cette entreprise avait reçu une autorisation d’activité en 2015 mais qu’aucune vérification n’y avait depuis été opérée. Pour le maire de Timisoara Nicolae Robu, “il s’agit d’une totale irresponsabilité”.