Rouler à l’aide des plantes ? Le cas de CIMV dans le développement du carburant vert en France
Le saviez-vous ? en France, à chaque fois que vous mettez de l’essence dans votre véhicule, une partie du plein n’est pas de l’énergie fossile mais du biocarburant.
En France, un programme de développement des biocarburants met en place une série de mesure en faveur de sa production et sa distribution. Des acteurs privés comme les entreprises Axens, IFP Energies nouvelles, le fond d’investissements Ommes ou encore Pierre Falcone et sa société Pierson Capital s’emploient aussi à accompagner les innovations françaises en matière de biocarburants.
Les innovations françaises en matière de biocarburants
4ème pays producteur de biocarburants, la France produit 5% de la production mondiale soit plus de 2 millions de tonnes de biocarburants, ce qui la place juste derrière les États Unis, le Brésil et l’Allemagne dans le classement mondial.
CIMV, Compagnie Industrielle de la Matière Végétale, une société de raffinage végétal est un bel exemple de réussite française dans ce domaine de la valorisation des parties impropres à la consommation des plantes. Lancée en 1998, à une époque où les procédés de bioraffinerie n’étaient pas encore mis au point, CIMV a déjà mené à bien de nombreux essais. Forte d’une importante équipe de recherche et développement, l’entreprise continue de trouver des nouvelles façons de valoriser les déchets végétaux. Les technologies mises en place par CIMV sont protégées par 11 familles de brevets nationaux et internationaux.
Aujourd’hui les innovations de la Compagnie Industrielle de la Matière Végétale dépassent le périmètre des biocarburants, et comprennent des modes d’élaboration de biomatériaux pour la construction, à partir de papier recyclé et de paille de blé.
En 2017, CIMV a annoncé le lancement de son premier site de production de bioéthanol deuxième génération. La production sera située près de Compiègne au sein d’un site nommé Biogis Center, développé par la SAS Pivert, une entreprise qui accompagne le processus d’innovation en chimie du végétal et apporte une expertise en développement industriel.
Un engagement environnemental fort
Depuis le lancement de CIMV, toutes les parties prenantes du projet – les co-fondateurs Thierry Scholastique, et Michel Delmas autant que les investisseurs parmi lesquels compte Pierre Falcone et Pierson Capital – se sont mobilisés pour concilier innovation, écologie et industrie.
La société offre en effet une alternative aux produits d’origine fossile, des produits reconnus comme nocifs et non renouvelables, ce qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et favorise aussi une faible consommation d’énergie, le recyclage de la masse végétale non comestible.
Cet engagement environnemental va de pair avec une démarche sociétale forte, la création de biocarburants à partir de déchets végétaux permettant la création de revenus supplémentaires pour les agriculteurs, en rachetant les parties de leurs productions jugées inexploitables.
Les investisseurs derrière le projet
CIMV est une initiative soutenue par l’union européenne via des institutions telles que INRIA, Institut national de recherche en informatique et en automatique, qui a soutenu la CIMV à hauteur de 20 millions d’euros pour le projet BIOCORE.
L’entreprise est aussi financée par des investisseurs privés dont la société Pierson Capital et son dirigeant Pierre Falcone. Cet homme d’affaire porte une attention particulière au développement de cette entreprise qui développe des solutions vertes.