Rouen : 6 mois ferme pour avoir causé un accident mortel après un doigt d’honneur fait à la police
L'homme qui, en juin 2016 a Rouen, avait perdu le contrôle de sa moto après avoir fait un doigt d'honneur à la police et ainsi provoqué la mort de sa passagère et compagne, vient d'être condamné à six mois de prison ferme. Une peine assortie d'une mise à l'épreuve.
Le drame s’était produit le 28 juin 2016 au soir à Rouen. Après que sa moto avait été flashée au-delà de la limitée autorisée, le conducteur du deux-roues s’était retourné pour faire un doigt d’honneur aux policiers. Mais ce faisant, il aura perdu le contrôle de sa moto, un accident qui aura coûté la vie à sa passagère et compagne, une femme de 47 ans.
L’homme, aujourd’hui âgé de 50 ans et possiblement ivre au moment des faits, comparaissait il y a peu devant la justice. S’il est d’ailleurs apparu que sa compagne affichait un taux de 3 grammes d’alcool dans le sang ce soir-là, il n’a jamais pu être confirmé que le conducteur était alcoolisé au même niveau, et ce en raison de prélèvements biologiques non exécutés dans les règles.
Il affirme ne pas se souvenir du doigt d’honneur fait à la police
Cité par Paris Normandie, le prévenu dit avoir “été ébloui par le flash” et ne pas se souvenir du doigt d’honneur qu’on lui attribue. Ce à quoi la présidente Mariette Vinas lui a répondu que “nous avons tous une fois ou l’autre subi ces flashs, ils n’ont pas provoqué d’accident”.
Le quinquagénaire dément également un quelconque d’état d’ivresse : “Je n’étais pas ivre, j’étais sous le choc après l’accident. Moi aussi, j’ai percuté un arbre. Je ne suis pas un alcoolique”.
“Depuis cet accident, ma vie est un cauchemar”
“Depuis cet accident, ma vie est un cauchemar. Je vais au cimetière tous les dimanches. Parfois, quand c’est fermé, j’en escalade même les murs”, a ajouté le prévenu qui avait déjà été arrêté avant ces faits pour conduite en état d’ivresse.
Reconnu coupable d’homicide involontaire assorti de deux circonstances aggravantes et d’un outrage, Denis P. a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve. Trois mois de sursis d’une précédente condamnation ont au passage été révoqués.
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