Ronfler fort pourrait endommager les voies respiratoires
Selon une étude suédoise, de forts ronflements pourraient provoquer des dégâts au niveau des voies respiratoires supérieures. Un lien a également été constaté avec la déglutition et l'apnée obstructive du sommeil.
Au-delà d’un désagrément pour les personnes partageant la couche de tels émetteurs de sons, les ronflements peuvent causer des dégâts bien plus sensibles. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs suédois dans une étude publiée en février dernier (et en anglais) dans la revue BioMed Central.
22 personnes connues pour ronfler et souffrir d’une apnée du sommeil ont été suivies ici, avec une égalité de sexes aux abonnées absentes (21 hommes et une femme). Des patients âgés entre 29 et 60 ans auxquels ont été ajoutés dix hommes de 30 à 51 ans n’étant pas atteints de ces troubles.
De gros ronfleurs observés avec une altération de la déglutition
Dans le cadre de l’expérience, indique Le Dauphiné Libéré, les 22 patients ont ronflé et quatorze d’entre eux ont présenté une apnée obstructive du sommeil. Dix ont manifesté un dysfonctionnement de la déglutition modéré, six un dysfonctionnement léger et six autres un fonctionnement normal.
Quant aux dix hommes en bon état de santé, ils ont tous affiché, sans exception, une fonction de déglutition normale après leur sommeil.
Des blessures qui ne guérissent pas
Les auteurs de l’étude ont établi que sur le long terme, les vibrations émises par les ronflements pourraient causer des lésions structurelles et moléculaires des voies respiratoires supérieures. En outre, une corrélation a été relevée par leurs soins entre le ronflement et un dysfonctionnement de la déglutition, et une autre entre les lésions neuromusculaires et l’apnée obstructive du sommeil.
S’il s’agirait là de blessures graves car ne guérissant pas lorsque observées au niveau des voies respiratoires, Per Stål, un signataire des travaux, se veut confiant pour l’avenir : “il semblerait que nos recherches orienteront les efforts vers des mesures préventives précoces et, à long terme, amélioreront également la guérison des tissus endommagés causés par le ronflement”.