Le risque de diabète divisé de moitié chez les femmes qui allaitent pendant au moins 6 mois
Une étude vient de révéler que les femmes qui allaitent leur enfant pendant au moins six mois réduisent de moitié le risque de contracter un diabète de type 2.
Au second semestre 2015, une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) révélait qu’en France, moins d’une femme sur cinq allaitait jusqu’à cinq mois. Rappelons que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande un allaitement exclusif au lait maternel sur une durée de six mois.
Il se pourrait que les travaux parus il y a une semaine dans le JAMA Internal Medicine soient à même de convaincre les mères peu enclines à donner le sein durablement à revoir leur position. Car selon cette nouvelle étude, allaiter pendant au mois six mois réduirait de moitié le risque de contracter un diabète de type 2.
Une étude de 30 ans sur un bienfait d’allaiter pendant au moins 6 mois
L’enquête en question s’est étendue pendant 30 ans, une période pendant laquelle les femmes qui allaitaient pendant six mois minimum ont observé une réduction de 47% du risque de développer un diabète par rapport aux mères qui allaitaient moins longtemps.
Citée par Pourquoi Docteur ?, la principale signataire des travaux, l’épidémiologiste Erica P. Gunderson, précise que toutes les vérifications nécessaires sur ce lien de cause à effet ont bien été effectuées : “Nous avons trouvé une association très forte entre la durée de l’allaitement et le risque de développer un diabète, même après avoir pris en compte tous les facteurs de risque confondants”.
Les corps médicaux appelés à aider les mamans dans ce but
Il a ainsi été relevé que plus l’allaitement perdurait, et plus l’incident du diabète allait en diminuant et ce même en considérant des facteurs tels que l’origine et les habitudes de vie. Tracy Flanagan, à la tête du pole santé des femmes de Kaiser Permanente, souligne que l’étude présente signe une première : “Nous savons depuis longtemps que l’allaitement maternel présente de nombreux avantages tant pour les mères que pour les bébés, mais les preuves antérieures n’ont montré que de faibles effets sur les maladies chroniques chez les femmes”.
Et d’appeler désormais les corps médicaux à s’appuyer sur ces résultats pour faire le nécessaire auprès de leurs patientes nouvellement mamans : “Maintenant, nous voyons une protection beaucoup plus forte. Les infirmières, les hôpitaux et les décideurs devraient aider les femmes et leurs familles à allaiter le plus longtemps possible”.