Rhône : une institutrice condamnée à 12 mois avec sursis après la mort d’un élève allergique au lait
Mardi dans le Rhône, une institutrice de 59 ans a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis pour avoir, en mars 2018, autorisé un élève à manger des crêpes alors qu'il était allergique au lait. L'enfant de 6 ans en était mort.
Les faits ayant été jugés plus tôt dans la semaine s’étaient produits le jeudi 29 mars 2018 à Limas, dans le Rhône. Alors que se tenait une journée “carnaval” dans une école de la commune, Jahden, un enfant de 6 ans, avait consommé des crêpes confectionnées dans la matinée par des agents de l’établissement. En rentrant de l’école avec sa mère, avions-nous alors rapporté à l’époque, l’enfant avait fait un arrêt cardiaque. Il avait plus précisément été victime d’un choc anaphylactique, lequel lui aura coûté la vie.
L’institutrice assure avoir d’abord défendu à l’élève de manger des crêpes
C’est l’institutrice de la victime qui comparaissait mardi devant la justice pour avoir autorisé Jahden à manger des crêpes. Cette femme de 59 ans n’ignorait cependant pas que l’enfant était allergique au lait, en plus d’être asthmatique. Il faisait l’objet, rapporte franceinfo, d’un projet d’accueil individualisé (PAI) renseignant sur ses troubles et les manières d’y répondre. À la barre, la prévenue a assuré avoir défendu à l’enfant de manger des crêpes. L’élève lui aurait alors répondu : “Si, j’en mange chez moi”. En omettant visiblement de préciser qu’il consommait chez lui des crêpes à l’eau. L’institutrice a déclaré avoir mal interprété la note “tolère les traces” au sujet de l’enfant.
Après avoir été servi, l’enfant s’était mis à tousser
Après avoir hésité, l’enseignante avait consenti à donné deux crêpes à Jahden, alors que ses camarades en avaient englouti “sept ou huit”. L’allergie dont souffrait l’enfant n’avait pas tardé à se manifester, avec l’apparition d’une quinte de toux. Jahden avait réclamé son bronchodilatateur, comme cela lui arrivait “souvent”. Après avoir reçu plusieurs bouffées, il avait ensuite été récupéré par sa mère, avant que ne survienne le drame. Jahden avait rendu l’âme à l’hôpital. Mardi, le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône a condamné l’institutrice, poursuivie pour “homicide involontaire”, à douze mois de prison avec sursis.