Rhône : il avoue un meurtre mais ne sera certainement jamais condamné
Les faits se sont déroulés il y a plus de 10 ans, il y a donc prescription selon la justice.
La famille de la victime ne décolère pas. La cour d’appel de Lyon vient en effet de relâcher un homme qui a avoué avoir tué un homme devant la justice. Un crime qui s’est déroulé il y a 10 ans et donc, qui permet à son auteur de bénéficier du délai de prescription.
Il avoue avoir poignardé sa victime
Cette affaire, relayée par nos confrères du Progrès, a donc été instruite par la cour d’appel de Lyon. Tout commence en 2001 lorsque Mohamed Abdelhadi, 27 ans, disparaît du jour au lendemain. Le corps ne sera jamais retrouvé jusqu’à l’année 2016 ou une femme, qui se dit menacée, indique aux enquêteurs que le jeune homme a été tué.
Un homme de 61 ans est alors arrêté et avoue rapidement le meurtre de Mohamed qu’il aurait poignardé chez lui à Limas avec ses deux fils avant de cacher le corps dans un bois. Un cadavre qui sera déterré 15 ans plus tard. Le mobile du meurtre reste toujours très flou aujourd’hui.
Remis en liberté
Et ce sont toutes ces années passées entre les faits et le jugement qui permettront au prévenu d’être remis en liberté par la cour d’appel. Le délai de prescription pour les crimes est en effet de 10 ans et passé ce dernier, le prévenu, même s’il a avoué les faits, est remis en liberté. C’est ce qui s’est passé dans ce cas et c’est pourquoi les trois meurtriers présumés ne passeront pas par la case prison.
Pour la famille de la victime, c’est l’incompréhension la plus totale. Interrogé par nos confrères, la sœur de Mohamed s’est indignée que « N’importe qui peut tuer, cacher un corps et s’en sortir ». Pour l’avocat de la famille, « un meurtrier qui a avoué est libre, on ne peut pas l’accepter ». Ce dernier a annoncé un nouveau pourvoi en Cassation.