“Revenge Porn” : comme moyen de lutte, Facebook invite à lui signaler vos photos intimes
En Australie, Facebok est en train d'expérimenter un moyen de lutter contre le "revenge porn". Il consiste, pour un internaute, à signaler au réseau social les photos pour lesquelles il craint une diffusion massive et indésirée.
Quand bien même cette pratique est condamnable (en France, elle est passible depuis octobre 2016 d’une peine de deux ans de prison et d’une amende de 60.000 euros), le “revenge porn” s’observe encore sur la toile. On rappellera que la manœuvre consiste à diffuser de manière massive des clichés intimes d’une personne sans son accord.
La plupart du temps, la pratique semble être l’œuvre d’amoureux déçus. Et alors que le réseau social n’apparaît pas, a priori, comme une plate-forme où le “revenge porn” est grandement constaté, Facebook travaille sur des moyens de le contrer. En Australie, un outil est d’ailleurs en train d’être expérimenté.
Un outil testé en Australie pour contrer le “revenge porn” sur Facebook
Comme le rapporte Numerama, ce programme expérimental invite ses utilisateurs soucieux d’être victimes d’un “revenge porn” de signaler les photographies en question à Facebook. La plate-forme aurait ensuite la possibilité de recourir à une technologie de reconnaissance pour empêcher quiconque de télécharger les clichés concernés.
Précisons que ce signalement peut être effectué en amont de toute attaque de ce style, et que l’outil a été conçu de manière à pouvoir être utilisé sur Facebook, mais aussi Messenger et Instagram.
Une autre vision du respect de l’intimité
Antigone Davis, en charge de la sécurité globale de Facebook, a signifié que “la sécurité et le bien-être de la communauté de Facebook sont notre priorité absolue”, et que “ces outils, développés en partenariat avec des experts mondiaux de la sécurité, sont un exemple de la manière dont nous utilisons une nouvelle technologie pour assurer la sécurité des personnes et prévenir des préjudices”.
Difficile toutefois d’imaginer des internautes prendre l’initiative de confier des clichés intimes de leur personne à Facebook, sans avoir la garantie qu’ils ne seront pas visionnés voire partagés par des employés du réseau social. Mais n’oublions pas qu’il s’agit là d’une expérimentation dont on attend maintenant de connaître les résultats pour en dresser les conclusions qui s’imposeront à ce moment-là.