Revenge Porn : Facebook sommé par la justice hollandaise
Facebook est sommé de livrer à la justice néerlandaise, le nom d'un utilisateur ayant posté une vidéo de revenge porn. Le réseaux social rejoint ainsi le mouvement et dispose de 14 jours pour livrer les informations du compte ayant publié la vidéo intime.
La justice néerlandaise lance un ultimatum à Facebook. Les juges souhaitent que le réseau social livre l’identité d’un utilisateur qui a posté une vidéo de « revenge porn » datant de 2011, mais publiée en janvier dernier. Dans cette vidéo, on voit un homme avoir des relations sexuelles avec son ex-compagne âgée de 21 ans.
Encore mineur à l’époque, la jeune fille vit depuis la publication de cette vidéo, « un véritable enfer » selon son avocat Thomas Van Vught. L’ex de la jeune fille niant catégoriquement les faits, la justice souhaite désormais connaitre l’identité de celui qui a posté la vidéo.
Facebook doit répondre sous 14 jours
Interrogé par l’AFP, Facebook a précisé que «le compte avait été supprimé avant de recevoir une demande pour ces informations». «En conséquence, toutes les informations au sujet de ce compte ont été retirées de nos serveurs en accord avec nos conditions d’utilisation et les lois applicables».
Une réponse qui ne satisfait pas l’avocat de la plaignante qui affirme que « Facebook enregistre tout ». Un tribunal d’Amsterdam a donc ordonné à Facebook de « fournir à la plaignante d’ici à 14 jours toutes les données connues de Facebook sur l’utilisateur du compte, dont ses nom et prénom, son adresse IP, son adresse mail et son numéro de téléphone », selon un jugement en référé rendu public. Au-delà de cet ultimatum, et en l’absence de réponse de Facebook, “un tiers indépendant que les parties désigneront sera chargé d’effectuer une enquête indépendante afin de savoir si ces données sont présentes, ou l’ont été, chez Facebook”.
Le revenge porn de plus en plus réprimandé
Si la justice néerlandaise tient fortement à connaitre l’identité de celui qui a posté la vidéo, c’est parce que de plus en plus de plaintes sont recensées chaque année. Selon un journal local, des centaines de personnes, en majorité des jeunes filles se retrouvent isolées et harcelées suite à des vidéos de « revenge porn » sur les réseaux sociaux.