Réseaux sociaux : une proposition de loi examinée jeudi vise à sanctionner les parents qui exposent trop leurs enfants

Un père devant son écran d'ordinateurPixabay
Hier, Charlotte Caubel (secrétaire d'État chargée de l'Enfance) a défendu l'idée d'une déchéance de parentalité numérique en cas d'exposition inappropriée ou trop forte de ses enfants sur internet.
Il ne faut pas surexposer les enfants
L’Assemblée nationale examinera jeudi une proposition de loi qui a pour objectif de garantir le respect du droit à l’image des enfants. Cette proposition de loi avait été approuvée en première lecture mais modifiée ensuite au Sénat. Bruno Studer (député Renaissance) proposait dans la version de base la possibilité possible d’envisager la déchéance de parentalité “si la diffusion de l’image de l’enfant par ses deux parents porte gravement atteinte à sa dignité ou à son intégrité morale”.
C’est aussi dire aux parents ‘sentez-vous concernés par ces sujets numériques’
La secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, veut une plus grande protection des enfants: “Aujourd’hui, un parent ne peut plus ne pas concevoir le numérique dans l’exercice de l’autorité parentale. Un parent qui abuserait de l’image de ses enfants pourrait se voir retirer l’exercice spécifique de l’autorité parentale numérique, ne plus pouvoir gérer lui-même l’image et la gestion numérique de ses enfants. C’est aussi une manière de dire aux parents ‘sentez-vous concernés par ces sujets numériques”.
Un enfant apparaît sur 1.300 photographies publiées en ligne avant l’âge de 13 ans !
A titre d’exemple, des députés ont rappelé qu’un enfant apparaît sur 1.300 photographies publiées en ligne avant l’âge de 13 ans, sur ses comptes propres, ceux de ses parents ou de ses proches. Enfin, mettre des photos de ses enfants sur le net peut avoir comme conséquence que ces dernières soient réutilisées sur des sites pédopornographiques.