Réseaux sociaux : Laurent Wauquiez veut les interdire pendant les conseils régionaux
En réponse à la publication sans délai d'une décision d'un conseil régional sur Twitter, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez souhaite désormais bannir les réseaux sociaux de ces réunions.
Souhaiterait-il plus ou moins suivre l’exemple algérien ? Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez apparaît ainsi suffisamment dérangé par les réseaux sociaux, ou du moins l’usage qui en est fait par certains de ses collègues, pour souhaiter les interdire lors des prochains conseils régionaux.
Tout semble parti d’un sévère agacement manifesté en mai dernier sur Twitter par le député de la Loire Jean-Louis Gagnaire, qui s’indignait ainsi de la décision de réduire les subventions accordées jusqu’ici à la Maison d’Izieu, le mémorial des enfants juifs exterminés. Et d’ajouter que la Maison d’Izieu allait alors recevoir une aide moins conséquente que l’UNI, un syndicat de droite.
Wauquiez : des sanctions pour les élus qui utiliseraient Twitter en réunion
À partir de ce gazouillis, l’information va être reprise par plusieurs médias pour au final revenir aux yeux et aux oreilles d’un Laurent Wauquiez visiblement dérangé par cette apparence fuite. La réaction de Jean-Louis Gagnaire intervenait ainsi peu de temps après que la décision eut été prononcée au conseil régional.
Voilà pourquoi, comme le rapporte BFMTV.COM, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite maintenant que ces réunions se déroulent sans recours aucun aux réseaux sociaux. Il est ainsi prévu que jeudi soit votée une modification du règlement intérieur du conseil régional, stipulant notamment que tout usage des réseaux sociaux (Twitter et Facebook, pour ne citer qu’eux) se verra puni d’une retenue de 10% du salaire mensuel du contrevenant. Le tribunal administratif pourrait cependant être saisi par les élus d’opposition si jamais cette modification était approuvée.
Le tribunal administratif pourrait être saisi
Rappelons, dans le cadre de fuites récemment observées sur les réseaux sociaux, que de l’autre côté de la Méditerranée et suite à des soupçons de fraude, l’Algérie avait décidé plus tôt dans le mois d’annuler partiellement le baccalauréat tenu du 29 mai au 2 juin, avant d’interdire les réseaux sociaux pour la seconde session de l’épreuve et ce jusqu’à ce jeudi.