Algérie : les réseaux sociaux bloqués pour un bac plus sain
Le ministère algérien de l'Éducation nationale a décidé de suspendre plusieurs réseaux sociaux tels qu'Instagram, Facebook et Twitter pour réduire le risque de triche lors de la seconde session du baccalauréat 2016.
L’Algérie vient de prendre une mesure notable pour permettre aux épreuves du baccalauréat 2016 d’être le moins possible touchées par la tricherie. Le dimanche 5 juin dernier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé l’annulation partielle du bac tenu du 29 mai au 2 juin.
Motif de cette décision, des soupçons de fraude. La ministre de l’Éducation Nouria Benghabrit avait d’ailleurs reconnu plus tôt une fuite opérée “à l’aide d’un smartphone dissimulé” pour un sujet “mis en ligne sur Facebook”. Le lendemain de l’annonce du Premier ministre, elle aura confirmé les examens partiels du baccalauréat pour la période du 19 au 23 juin.
Bac en Algérie : Instagram, Facebook et Twitter suspendus
C’est donc en ce jour que débute en Algérie la seconde session du bac. Et alors que vendredi, le chef de cabinet du ministère de l’Éducation nationale Abdewaheb Guellil avait signifié qu’il n’allait pas être question de suspendre les réseaux sociaux durant ces examens partiels, c’est pourtant la situation qui s’observe actuellement.
Il n’est donc pas possible, ou du moins très difficile, de se connecter notamment à Facebook, Instagram et Twitter. Le site Mobile Algérie parle même de connexions internet (ADSL) et mobile 3G également impactées par cette suspension.
Des pertes estimées à un maximum de 100 milliards de centimes
Une décision qui devrait au passage représenter un conséquent manque à gagner pour les différents opérateurs du pays. Ainsi, selon l’expert en télécommunications Younes Grar invité à s’exprimer à l’antenne d’Echourouk TV, “les trois opérateurs de téléphonie mobile (Djezzy, Mobilis et Ooredoo) ainsi que l’opérateur historique Algérie Télécom enregistreront de lourdes pertes qui peuvent atteindre jusqu’à 100 milliards de centimes”.
Les opérateurs en question ne disent pour l’instant mot sur ces interdictions, lesquelles sont d’ailleurs appelées à durer pendant toute cette seconde session du bac 2016, soit jusqu’à jeudi prochain. Il sera ensuite temps de déterminer si cette première dans l’histoire du pays a finalement porté ses fruits.