Reporters sans frontières dénonce les attaques menées contre les journalistes
Reporters sans frontières condamne les attaques menées à l'encontre des journalistes et dénonce un climat "nauséabond et délétère" qu'entretiendraient les responsables politiques.
On a pu remarquer, depuis plus ou moins les débats de la primaire de la droite et du centre et l’élection surprise de Donald Trump à la tête des États-Unis, que les journalistes sont plus fréquemment la cible d’attaques de la part de responsables politiques. La révélation de l’affaire Penelope Fillon par Le Canard Enchaîné n’a fait qu’exacerber cette tension à l’encontre des médias ainsi accusés de désinformation voire d’acharnement.
Par voie de communiqué, la responsable du bureau Union européenne de Reporters sans frontières (RSF) Pauline Adès-Mével dénonce un climat « nauséabond et délétère » qu’entretiennent notamment à ses yeux François Fillon et ses soutiens.
Journalistes : le climat « délétère » nourri par les politiques
« RSF condamne avec la plus grande fermeté les attaques dont sont actuellement victimes des journalistes qui doivent pouvoir exercer leur mission dans les meilleures conditions, a fortiori en période électorale. Ce climat nauséabond et délétère est dangereux pour la liberté de la presse d’autant plus quand il est entretenu par de hauts responsables politiques ».
RSF donne comme exemple la réunion publique de François Fillon tenue à Poitiers le 9 février dernier, où Jean-Pierre Rafarin aura indirectement amené le public à huer les journalistes.
Le rappel par RSF du « rôle essentiel » de la presse
Est également mentionnée dans le communiqué l’évacuation, datée du 1er février, de journalistes de l’émission Quotidien d’un salon des entrepreneurs où se trouvait alors la leader du FN Marine Le Pen. Le problème évoqué ne concerne pas uniquement les responsables politiques mais également celles et ceux qui adhèrent à leurs idées : « Attisée par ces discours accusateurs proférés pourtant par des responsables politiques, la colère des militants envers les journalistes est elle aussi montée d’un cran ».
L’ONG rappelle pour finir « le rôle essentiel des journalistes qui, en tant que témoins oculaires sur le terrain, contribuent à la diffusion d’informations justes et impartiales ».