Rennes : un patient des urgences retrouvé pendu avec sa sonnette d’alarme
Lundi, un patient des urgences a été retrouvé mort pendu non loin du CHU de Rennes. Ce quinquagénaire avait utilisé la sonnettes d'alarme préalablement dérobée dans les toilettes des urgences.
Le drame a eu lieu en tout début de semaine. Lundi, un homme d’une cinquantaine d’années patient du CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine) a ainsi été retrouvé pendu près de l’hôpital. Quelques minutes plus tôt, il avait quitté l’établissement sans se faire remarquer. Ce patient, que 20 Minutes décrit comme « fragile psychologiquement », s’est pendu avec la sonnette d’alarme qu’il aurait dérobée dans les toilettes du service des urgences.
Admis aux urgences de Pontchaillou puis de Rennes pour des « idées noires »
Après la découverte du corps, le SAMU et les forces de l’ordre ont été alertés, mais il était déjà visiblement trot tard. La famille de la victime a été prévenue le lendemain matin. Il semblerait que l’homme avait été admis lundi en début de soirée, peu avant 19h00, pour une suspicion de surdosage de médicaments et des états de somnolence. La veille, des proches avaient appelé à son admission aux urgences de Pontchaillou pour les « idées noires » qu’il nourrissait apparemment. Le quinquagénaire avait été transféré à l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier, et un traitement médicamenteux de lui avoir alors été administré. Il n’était pas encore 19h00 quand le personnel de l’hôpital psychiatrique avait demandé le transfert du patient vers les urgences en raison de son état de somnolence. Environ une heure plus tard, l’homme était retrouvé pendu.
Un manque d’effectifs déploré
Aucun membre du personnel n’aurait remarqué le départ du patient, même si la direction de l’établissement affirme que l’équipe de nuit « a constaté l’absence du patient vers 19h30, lors de son tour de surveillance. Une recherche dans et devant les urgences a été effectuée dans la foulée ». La direction dit « présenter toutes ses condoléances à la famille ». Une enquêtz de police a été ouverte, et un membre du personnel des urgences de pointer la problématique d’un manque d’effectifs : « Ce drame était évitable. Cela fait des mois que l’on alerte du manque de moyens et de lits et que personne ne nous écoute. Si on avait plus de personnel, on pourrait mieux surveiller nos patients ».