Rennes : un homme de 20 ans décède après avoir consommé un brûle-graisse interdit
Les intoxications liées à la consommation Dinitrophenol, un produit interdit à la vente sont en nette augmentation ces dernières années.
Mort à 20 ans pour avoir voulu affiner sa silhouette. À Rennes, un jeune homme a perdu la vie après avoir ingéré du 2,4dinitrophenol (DNP), un produit utilisé pour ses propriétés « brûle-graisse », mais interdit à la vente à cause de sa haute toxicité pour le corps humain.
Le DNP, un brûle-graisse découvert par hasard
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. C’est le 4 janvier dernier à 9 heures du matin que le jeune homme a perdu la vie au CHU de Rennes. C’est lui-même qui avait alerté les secours après avoir fait un malaise consécutif à la consommation de DNP, un brûle-graisse interdit à la vente, mais toujours très utilisé et largement diffusé sur internet.
C’est par le biais de sa salle de sport que la victime avait, pour la première fois, pris connaissance de cette substance. Pourtant, le DNP n’est pas nouveau. Ce produit herbicide, utilisé également dans la teinture et les explosifs, a été popularisé dans les années 1930 après que l’on ait découvert qu’il pouvait aider à brûler les graisses dans le corps humain. Une fois ingurgité, ce dernier active en effet nos cellules qui produisent alors beaucoup de chaleur et consomment des graisses. Il a été rapidement abandonné et interdit pour cet usage après de nombreux décès.
Vendu sur internet
Abandonné de longues années, le DNP est revenu sur le devant de la scène grâce à internet. Il est en effet assez aisé de s’en procurer grâce à la vente en ligne qui est mal contrôlée. Il est très utilisé dans la sphère du body-bulidng et de nombreux témoignages sur son usage sont publiés sur des forums spécialisés ou sur Youtube comme ici sur la page The Rob.
Le problème, c’est qu’une fois dans l’organisme, le DNP provoque une réaction impossible à stopper. Les effets diffèrent selon le cas, mais le plus souvent, les personnes qui en consomment ressentent une élévation de leur température corporelle difficilement soutenable pendant plusieurs jours. On observe également une hausse du rythme cardiaque, une soif difficile à étancher ou encore une respiration plus rapide.
Le phénomène prend tellement d’ampleur que l’OMS s’est rapprochée des centres antipoison de plusieurs pays pour recueillir des statistiques précises sur les cas d’intoxication au DNP. Il y a 5 ans, Interpol avait déjà alerté sur les risques liés au 2,4dinitrophenol.