Rennes : suite à une apparente erreur médicale, elle vivait avec deux compresses dans le ventre
À Rennes, une femme de 79 ans a vécu neuf années avec deux compresses dans le ventre suite à une apparente erreur médicale. Elle a depuis été de nouveau opérée pour se faire retirer ces corps étrangers.
Danièle aura vécu neuf ans durant avec deux compresses médicales dans le ventre, et ce sans le savoir. C’est au mois de juin dernier que ces présences ont été finalement décelées. Danièle, 79 ans, est victime d’un malaise près de son domicile de Rennes.
Son médecin l’examine avant que des analyses de sang ne soient réalisées dans un laboratoire et l’admission de la septuagénaire aux urgences du CHU Pontchaillon. Un scanner abdominal est alors lancé sur la patiente, et de révéler deux compresses à l’intérieur du ventre de Danièle.
Compresses dans le ventre d’une patiente : le CHU estime n’avoir pas fauté
Ces compresses médicales avaient en fait été “oubliées” lors d’une importante opération que Danièle avait subie en mai 2008, pour un rétrécissement de l’aorte “partie ventrale”. Erreur médicale ? Auprès de nos confrères de Ouest-France, les équipes médicales de l’établissement concernées ne le pensent nullement : “Dans le cas de cette patiente, le décompte [des compresses utilisées pendant l’opération] était conforme”.
Si une sonde lui a été posée suite à la découverte de ces compresses, Danièle a tout de même eu à patienter jusqu’au 17 juillet dernier pour se voir débarrassée de ces compresses au travers d’une nouvelle intervention au CHU. La sonde lui sera quant à elle retirée dans les mois à venir, vraisemblablement en novembre.
“Toute erreur est humaine”
Désormais libérée de ces gênes, la septuagénaire espère maintenant que puissent lui être fournies des explications précises sur ce qui lui est arrivée il y a neuf ans. Le couple n’émet pas de reproches vis-à-vis du chirurgien ou de la chirurgienne ayant officié durant l’opération de 2008 ni quant à la qualité des soins administrés.
Danièle et son mari Michel souhaitent simplement pouvoir accéder au dossier de la première intervention pour “un suivi juridique”, indique Michel, tout en apparaissant déçus que le CHU n’ait depuis pas présenté ses excuses pour le préjudice causé.