Rennes : depuis 3 mois, il vivait sous l’identité d’un autre
Contrôlé à Rennes après avoir jeté des détritus au sol, un individu d'une trentaine d'années s'est présenté avec une carte d'identité dont il s'est avéré qu'elle ne lui appartenait pas. Pendant trois mois, il aurait ainsi vécu sous le nom d'un autre.
En faisant preuve d’un comportement un peu plus civique, il aurait possiblement continué à vivre tel un usurpateur. Jeudi vers 12h30, un individu d’une trentaine d’années est contrôlé dans le hall de la gare de Rennes. Des agents de la Police aux frontières (Paf) viennent ainsi de le voir en train de jeter des détritus sur le sol.
Comme rapporté par Ouest-France, les policiers sont rapidement interpellés par la taille indiquée sur la carte d’identité du contrevenant : 1m90 alors que l’homme qui leur fait face ne mesure visiblement pas plus d’1m70. En se renseignant sur le nom affiché sur le document, ils découvrent qu’il appartient à une personne domiciliée dans la Dordogne et ayant porté plainte pour vol en avril dernier.
Ayant usurpé son identité, il lui ouvre un compte bancaire et fait ouvrir un casier judiciaire
Simple coïncidence ? Depuis plusieurs semaines, le titulaire de la carte d’identité a déjà reçu une quinzaine d’amendes de la SNCF pour voyages sans titre de transport. Les recherches conduites par la Sûreté départementale du commissariat de Rennes vont également mettre à jour un compte en banque ouvert au nom de cette personne.
L’individu ayant visiblement usurpé son identité lui a laissé une facture de 1.000 euros pour une hospitalisation au CHU de Rennes, et un casier judiciaire lui a également été ouvert suite à une interpellation, au nom de la victime, pour un recel de vol ayant conduit à un placement en détention puis à une condamnation à trois mois de sursis.
Refus de donner ses empreinte digitales et son ADN
Le trentenaire suspecté d’avoir volé l’identité de cet homme a été appelé à comparaître vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Rennes. Aux dernières nouvelles, on ignore son identité réelle puisqu’il a refusé de se soumettre à un relevé d’ADN et d’empreintes digitales auprès des enquêteurs.