Rennes : 6 mois ferme pour avoir sexuellement agressé sa collègue
Mardi à Rennes, un homme de 24 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour avoir sexuellement agressé sa collègue. Cette dernière avait ainsi subi une pénétration digitale alors que le jeune homme et elle dormait sur le même canapé.
Les faits, rapportés par France Bleu Armorique, remontent au 15 juillet 2018. Ce soir-là à Rennes (Ille-et-Vilaine), alors qu’un homme et une femme travaillant dans le même magasin de vêtements revenaient d’une sortie en discothèque, ils s’étaient retrouvés dans le même appartement pour y passer la nuit. L’homme de 24 ans et sa collègue avaient convenu de dormir sur le même canapé. Pour Mathilde, la jeune femme, il n’y avait a priori rien à craindre : “Il n’y avait pas d’ambiguïté, je venais de me pacser et Anthony avait une petite amie”.
Son collègue l’avait réveillée en sursaut en train de l’agresser sexuellement
Le jeune homme s’était cependant montré entreprenant en proposant d’abord un massage à sa collègue et en dégrafant son soutien-gorge. La jeune femme lui avait alors “clairement dit non”, avant de s’endormir. Elle avait ensuite été réveillée en sursaut par une pénétration digitale, la laissant pétrifiée. Plusieurs heures plus tard, le jeune homme lui avait reconnu par SMS être allé trop loin : “Désolé je ne voulais pas te faire de mal”.
Devant la justice, il affirme n’avoir essuyé aucun refus
Des excuses que le jeune homme a expliquées par le fait que, selon lui, sa collègue avait trompé son ami et qu’il se savait lui-même en faute vis-à-vis de sa petite-amie. De son côté, la victime apparaît sensiblement traumatisée par cette agression, qui lui a fait prendre 25 kilos et l’empêche de dormir. Et si le jeune homme, qui comparaissait mardi devant la justice, a prétendu que sa collègue ne lui avait jamais exprimé de refus, la présidente a fragilisé son propos : “vous croyez vraiment qu’on en serait là, devant ce tribunal, si cette jeune femme avait été consentante ?” Le prévenu a été condamné à 24 mois de prison dont 18 avec sursis. Un aménagement de peine avec le port d’un bracelet électronique sera possible.