Remaniement ministériel : le nouveau ministre de la Santé va devoir vite gérer la crise de l’hôpital

Santé > Hôpital
Par Lionel Durel,  publié le 5 juillet 2022 à 15h30.

Nommé ministre de la Santé, François Braun va devoir s'atteler à la lourde tâche de la refondation du système de santé à l’hôpital.

Le plus criant c’est le manque de personnel

En crise, le système de santé à l’hôpital va devoir être repris en main rapidement par le nouveau ministre de la Santé, François Braun. Pour le président de la commission médicale d’établissement de l’APHP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), le chantier est titanesque.

Le chantier est titanesque

Médecin urgentiste et syndicaliste expérimenté de 60 ans, François Braun succède donc à Brigitte Bourguignon. Peu connu du grand public, il était chef de service à l’hôpital de Metz-Thionville. Président du syndicat ‘Samu Urgences de France’, il vient de remettre à Élisabeth Borne une mission flash (bienvenue) afin de soulager les urgences cet été. D’ailleurs, son rapport a été validé en haut lieu et ses 41 propositions ont été retenues ! Il va devoir mettre en place ses propres pistes afin de soulager les urgences actuellement en déliquescence.

41 propositions retenues

Dans ses premières déclarations, François Braun a donné le ton : « Les urgences sont malades, l’hôpital public n’est pas bien, et tout notre système de santé est à bout de souffle« , a lancé réaliste le nouveau ministre de la Santé

Il faut beaucoup plus de moyens pour l’hôpital

Interviewé sur franceinfo président de la commission médicale d’établissement de l’APHP, Rémi Salomon, lance un premier message au nouveau ministre : « La refonte du système de santé ne pourra se faire que si les moyens alloués à l’hôpital sont augmentés de manière très significative. Je crois que François Braun sait que la crise actuelle des urgences est en fait une crise du système de santé. Il y aussi a le problème de la démographie médicale. Ce qui était déjà présent il y a trois ans, mais qui s’est aggravé avec la crise du covid, c’est le manque de personnel. On n’a plus d’attractivité parce que ni les salaires ni les conditions de travail ne sont suffisants« , a jugé Rémi Salomon.

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