Régions : les “présidents-délégués”, un projet de loi PS
Un projet de loi socialiste envisage la création de poste de "présidents-délégués", dont le coût apparaît particulièrement excessif selon les calculs de la droite.
On ignore encore si ce projet de “présidents-délégués” soumis par les socialistes en arrivera à être validé, et alors même que l’idée reste encore assez floue, elle ne manque déjà pas de faire parler d’elle. Elle nous vient de Damien Alary, président partant de la région Languedoc-Roussillon appelée à fusionner avec la région Midi-Pyrénées l’année prochaine.
M. Alary a ainsi proposé, suite à une rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls le 30 juillet dernier, la création de postes de “présidents-délégués”, ces derniers allant concerner chacune des 13 régions telles qu’elles apparaîtront en janvier 2016. Comme nous l’indique l’AFP, il est prévu que ce projet de loi soit présenté au Parlement à la rentrée.
Damien Alary : son projet de loi des “présidents délégués” conspué par les Républicains
À en croire toutefois l’opposition, cette proposition ne viserait en premier lieu qu’à servir les intérêts de Damien Alary. Pour le candidat tête de liste des Républicains dans la région Dominique Reyni, “la création de cette fonction découle directement du tout récent accord électoral associant le PS au Parti radical de gauche (PRG)”. En parlant d’un poste qui serait créé dans le but de “consoler” le président du Languedoc-Roussillon.
Une mesure à 114 millions d’euros ?
M. Reyni ajoute, dans des déclarations publiées jeudi dans Le Figaro, que “lors de ces tractations électorales estivales, le PS a foulé au pied tous les principes de la morale républicaine”. Pour lui, en s’appuyant sur la présidence de Martin Malvy, à la tête de la région Midi-Pyrénées, cette mesure devrait coûter 114 millions d’euros. M. Malvy a réagi le même jour aux propos du candidat des Républicains en accusant ce dernier de “manipulation” et en lui prêtant une “parfaite méconnaissance du sujet” ainsi que des “calculs abracadabrantesques”. Le président de la région Midi-Pyrénées affirme ainsi que la création de ces nouveaux postes “ne coûterait pas un seul euro de plus” étant donné que la loi “divise par deux le nombre de vice-présidents”, et par conséquent “le montant des indemnités versées à ce titre”.