Région parisienne : test d’un radar sonore pour les deux-roues trop bruyants
Si le test de ce radar de nouvelle génération est concluant, il pourrait être à l'avenir généralisé. Le projet a été initié par l'association Bruitparif, avec l'appui des élus locaux.
Le bruit ne participe pas du réchauffement climatique, mais il est bien une source de pollution sonore et pose une question de santé publique. En ce moment, un radar installé à Saint-Forget (Yvelines) sur une route départementale mesure le niveau sonore engendré par les deux-roues, et ce pendant un mois.
Et d’autres doivent l’être à Paris intra-muros à destination des cyclomoteurs, ainsi qu’à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) afin de lutter contre les rodéos urbains.
Quatre micros sur le radar Méduse
C’est Bruitparif, centre d’évaluation technique de l’environnement sonore, qui est à l’origine de ce projet, en lien avec les élus locaux. Dix fois chaque seconde, le radar appelé Méduse, équipé de 4 micros et installé au sommet d’un mât, mesure la fréquence sonore et selon cette dernière, peut reconnaître quel type de véhicule est en train de rouler. Il n’est pas encore muni de détecteur de plaque, et un panneau pédagogique devrait bientôt informer les usagers de la route de sa présence.
Une question de santé publique
Au Parisien, le député Modem de la circonscription, Jean-Noël Barrot, indique : “Les nuisances sonores ne sont pas seulement une gêne mais une question de santé publique avec des répercussions graves sur de nombreuses pathologies. Cette expérience a été conduite avec tous les acteurs de ce dossier, y compris les motards eux-mêmes”.
La réglementation actuelle prévoit que le niveau sonore d’un moteur de deux-roues ne doit pas excéder 80 décibels (dérogation à 97 dB en ce qui concerne les Harley-Davidson).