Réforme territoriale : la carte à 13 régions définitivement adoptée
Un dernier vote à l'Assemblée a définitivement entériné la nouvelle carte de France à 13 régions. Les élus alsaciens continuent la lutte.
C’est fait, la réforme territoriale que François Hollande appelait de ses vœux a été définitivement adoptée par un ultime vote à l’Assemblée nationale. La France comptera en 2016, 13 régions au lieu de 22.
C’est peu dire que cette réforme aura suscité des débats vifs, souvent houleux, notamment en Alsace. Pour les élus UMP de la région du Nord-Est, désormais fusionnée avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le combat n’est pas terminé.
La nouvelle carte de France à 13 régions
95 voix pour, 56 contre, 11 abstentions, tel est le détail du vote des députés présents pour ce vote définitif. Le PS a voté pour, alors que Front de gauche, radicaux de gauche, UDI et UMP se sont majoritairement positionnés contre la réforme territoriale.
La nouvelle carte de France des régions est donc désormais celle-ci :
- Nord-Pas-de-Calais et Picardie
- Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace
- Île-de-France
- Basse-Normandie et Haute-Normandie
- Bourgogne et Franche-Comté
- Centre
- Pays de la Loire
- Bretagne
- Auvergne et Rhône-Alpes
- Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine
- Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon
- Provence-Alpes-Côte-d’Azur
- Corse
Alsace : les élus UMP poursuivent leur combat
Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a salué une carte qui “a sa cohérence”, tout en reconnaissant qu’elle ne peut être “parfaite”. Mais en Alsace, où l’on craint pour la préservation de son identité régionale, la fusion ne passe pas. 4 grandes manifestations ont eu lieu, et le mouvement ne semble pas fléchir.
Dès aujourd’hui, les parlementaires UMP vont déposer un recours devant le Conseil constitutionnel, comme l’a annoncé le sénateur André Reichardt. “Notre argument principal est qu’on ne peut pas toucher au périmètre d’une collectivité territoriale sans avoir préalablement consulté cette collectivité”, a-t-il déclaré à l’AFP. Le recours nécessite 60 signatures, et le député UMP du Haut-Rhin Éric Straumann affirmait mercredi que celles-ci étaient “largement” acquises.