Réduire son temps passé sur les réseaux sociaux diminuerait l’anxiété et la dépression
Une étude américaine révèle que diminuer son temps passé sur les réseaux sociaux ferait aussi reculer l'anxiété et la dépression. 143 élèves en études supérieures ont été suivis dans le cadre de l'enquête.
Le constat de cette étude apparaît cinglant de logique, et peut-être aussi touchant de naïveté. Tout comme un fumeur peut volontiers reconnaître les sérieux désagréments causés par la cigarette, les utilisateurs assidus des réseaux sociaux sont ainsi également à même d’avouer les néfastes répercussions de cet usage sur leur personne.
Une équipe de chercheurs américains conduite par Melissa Hunt, de l’université de Pennsylvanie, a établi que réduire son temps passé sur les réseaux sociaux ferait aussi diminuer l’anxiété et la dépression. Pour mener à bien ces recherches, récemment parues dans le Journal of Social and Clinical Psychology et repérées par Le Progrès, leurs auteurs ont suivi 143 élèves en études supérieures.
Des étudiants limités en temps sur les réseaux sociaux pour une étude
Des participants qui, dans un premier temps, ont été soumis à un questionnaire relatif à leur humeur. Puis, ils ont été divisés en deux groupes : le premier pouvait librement continuer son activité sur les réseaux sociaux; quant aux membres du second, ils étaient limités à 10 minutes par jour et par plate-forme.
Trois semaines durant, ces volontaires ont dû, et de manière quotidienne, renseigner les chercheurs sur leur humeur.
Des résultats plus forts chez ceux qui ressentaient déjà un mal-être
Les scientifiques se sont rendu compte que les sentiments de dépression, d’anxiété et de solitude étaient moins prononcés chez le membre du second groupe. Et a fortiori sur les participants qui témoignaient déjà d’un mal-être avant que ne débute l’étude.
Melissa Hunt souligne le paradoxe de réseaux sociaux favorisant la dépression alors que ces plates-formes sont censées favoriser la création de liens et d’échanges. Le problème mentionné par la chercheuse est finalement celui d’une comparaison sociale induite par l’usage de ces réseaux.
Au regard des résultats obtenus, la scientifique estime que de positifs effets peuvent être obtenus rien qu’en réduisant de 30 minutes par jour son temps sur les réseaux sociaux.