RDC : Kabila restera à la tête du pays si report de la présidentielle
La Cour constitutionnelle vient de décider que si la présidentielle en République du Congo se voyait reportée, Joseph Kabila conserverait alors ses fonctions de chef de l'État après 2016.
Alors qu’en mars dernier, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi appelait à “une candidature unique” de l’opposition dans le cadre de la présidentielle en République du Congo (RDC), rien n’est moins sûr désormais quant à la tenue effective de cette élection en temps et en heure.
Mercredi, la Cour constitutionnelle a toutefois apporté une certitude sur le sujet : si le scrutin devait ne pas se dérouler cette année comme prévu, le président Joseph Kabila conserverait alors ses fonctions au-delà de 2016. Cité par RFI, le président de la cour Benoît Lwamba Bindu a ainsi indiqué que “suivant le principe de la continuité de l’État et pour éviter le vide à la tête de l’État, le président actuel reste en fonctions jusqu’à l’installation du nouveau président élu”.
Présidentielle en RDC : des soucis budgétaires et logistiques
La décision rendue par la Cour constitutionnelle découlait d’une requête en intervention déposée par la majorité. Dans son verdict, l’instance s’est appuyée sur l’article 70, alinéa 2 de la Constitution stipulant qu’“à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu”.
Quant au pourquoi de ce report redouté du scrutin, il réside dans des soucis à la fois budgétaires et logistiques. On apprend ainsi que, bien que la présidentielle est attendue pour normalement se dérouler en novembre prochain, la Commission électorale semble encore loin d’être totalement préparée pour l’évènement.
Maintien de Kabila : “c’est la population qui a gagné”
Emmanuel Ramazani Shadary, président du groupe parlementaire PPR (parti au pouvoir à Kinshasa), est apparu satisfait du choix exprimé par la Cour constitutionnelle : “C’est la population qui a gagné parce qu’il n’y aura plus de débat tout est clair. On sait que les institutions seront remplacées par d’autres institutions élues.”
Et de poursuivre en signifiant qu’“il fallait que la Cour se prononce comme c’est prévu par le Constitution, elle a fait son travail. Aujourd’hui, tout est maintenant en ordre, il n’y aura plus de problème, ça concourt à la paix, à la sérénité et à la stabilité des institutions. Il n’y aura pas de vide juridique à l’Assemblée, au Sénat et au niveau de la présidence.”