Qu’est-ce qu’un hommage national ?
Alors qu'un hommage national est rendu à Maxime Blasco ce jour, que faut-il savoir sur cette cérémonie aussi bien organisée pour des militaires que des personnalités civiles ?
Ce 29 septembre 2021, un hommage national sera rendu au caporal-chef Maxime Blasco, mort au Mali le 24 septembre dernier.
Âgé de 34 ans, il a été tué “au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement” menée contre des forces jihadistes dans la région de Gossi, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
C’est à 16h30, aux Invalides à Paris, que la cérémonie d’hommage va débuter en présence du président de la République, du Premier ministre Jean Castex et de la ministre des Armées, Florence Parly. Le cercueil entrera dans le cour de l’Hôtel national des Invalides, et le soldat se verra remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. Après une minute de silence, la Garde Républicaine entonnera alors la Marseillaise.
Au-delà de l’image mentale qui nous vient souvent en premier, comme par exemple celle d’un drapeau français recouvrant un cercueil, que savons-nous exactement de cette cérémonie officielle ?
Hommage national : la définition officielle
Le site du Gouvernement définit cet événement comme “une cérémonie officielle généralement destinée aux militaires morts pour la France, même si certaines personnalités civiles au destin exceptionnel ont été ainsi honorées après leur décès”.
Le déroulement de la cérémonie
Cet hommage se tient généralement à l’Hôtel des Invalides (VIIe arrondissement de Paris) mais peut aussi avoir lieu au Panthéon (Ve arrondissement). Il se déroule selon un cadre protocolaire très codifié.
Ainsi, d’un côté de la cour des Invalides sont présents des détachements des trois armées et la musique, et de l’autre côté se tiennent les civils. Présidée par le Président de la République française, la cérémonie se déroule traditionnellement ainsi :
- honneurs militaires et revue des troupes par le président de la République ;
- entrée du cercueil recouvert du drapeau tricolore ;
- prise de parole de proches, éloge funèbre prononcé par le chef d’État ;
- honneurs funèbres militaires, avant départ du cercueil et honneurs aux drapeaux.
Qui peut être honoré ?
L’hommage national est usuel quand il concerne les militaires tués dans l’exercice de leurs fonctions ou lors d’opérations. C’était le cas, par exemple, en 2017 pour Albéric Riveta, tué au Mali ou pour le gardien de la paix Xavier Jugelé, tué lors de l’attentat du 20 avril de cette même année sur l’avenue des Champs-Élysées.
Mais depuis 2015 et les attentats du 13-novembre, des civils peuvent aussi être concernés par un tel hommage. Les trois dernier hommages de civils ont concerné l’acteur Jean-Paul Belmondo (9 septembre 2021), le grand résistant Daniel Cordier (26 novembre 2020), et l’enseignant Samuel Paty (21 octobre 2020).
Différence avec obsèques nationales et deuil national
L’hommage national ne doit pas être confondu avec deux autre types de cérémonies, certes très proches dans l’esprit mais :
- le deuil national est décrété par le Président de la République. Il dure sur un ou plusieurs jours, comme à la mort d’un ancien chef d’Etat par exemple, ou dans le cadre d’honneurs rendus aux victimes d’attentats. Il est accompagné d’une minute de silence, et les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics. Les deux derniers ont concerné, en France, les décès de deux anciens présidents de la République, à savoir Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing ;
- les obsèques nationales ne font pas l’objet de règles précises. Les funérailles et l’hommage rendu sont pris en charge par l’État et elles peuvent se dérouler dans des lieux qui sont choisis par les familles. Ce fut le cas par exemple pour Lazare Ponticelli, dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale en 2008.