Qu’est-ce que la “paralysie musicale” touchant les Français à 27 ans et 3 mois ?
Une étude réalisée pour le compte de la plate-forme de streaming Deezer révèle qu'en France, les Français ne sont plus intéressés à découvrir de la nouvelle musique à 27 ans et 3 mois. Un phénomène que l'on désigne sous le nom de "paralysie musicale".
Si la “paralysie musicale” n’apparaît pas telle une maladie reconnue comme telle par les professionnels de santé, elle n’en est pas moins interpellante dans ce qu’elle révèle. Il s’agit en fait d’un désintérêt envers la découverte de nouvelles musiques.
La plate-forme de streaming Deezer a commandé une enquête afin de déterminer, selon les pays, à partir de quel âge cet appétit pour de nouveaux horizons musicaux vient à disparaître. Pour ce faire, 5.000 personnes résidant en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux États-Unis et au Brésil ont été invitées à renseigner leurs habitudes d’écoute.
La France plus rapidement atteinte de “paralysie musicale” que le Royaume-Uni et l’Allemagne
Les résultats ainsi obtenus dépeignent un immobilisme survenant assez rapidement en France, comme rapporté par Le Figaro. En effet, dans l’Hexagone, on ne se plaît plus à sortir de ses terrains musicaux connus à l’âge de 27 ans et 3 mois, alors qu’au Royaume-Uni, la paralysie musicale attend l’âge de 30 ans et 6 mois pour frapper, et 31 ans en Allemagne.
Concrètement, cela veut dire qu’après deux voire trois décennies à manifester un intérêt à écouter des styles, des artistes ou des morceaux inédits, ces populations ne cherchent plus à étendre leurs connaissance du quatrième art et restent sur leurs acquis.
Plus d’une personne sur deux voudrait en écouter davantage
65% des sondés se sentent bloqués dans un genre quand 41% reconnaissent ne pas avoir spécialement envie d’aller écouter des chansons n’appartenant pas à leurs styles de prédilection. Les motifs évoqués vont d’un manque de temps causé par le travail (25%) à une semblable indisponibilité mais causée ici par la charge d’un enfant (14%).
Élément encourageant dans la démarche d’un enrichissement culturel, plus d’une personne interrogée (54%) dit vouloir consacrer davantage de temps à la découverte de nouveautés. Et par nouveautés, on entend par exemple des morceaux datant d’une voire de plusieurs générations.