Quand on se parle intérieurement, le corps remue aussi
Quand une personne se parle à elle-même sans être entendue par autrui, elle exécute, sans vraiment s'en rendre compte, une très légère activité physique.
On peut très bien arriver à vivre sans ressentir le besoin de penser. Mais par moments, cette action s’impose pour, par exemple, simuler une discussion à venir avec un important interlocuteur. On Il est alors question de “discours intérieur”, et il y a environ un siècle, il avait été révélé que ces paroles prononcées à soi-même s’accompagnaient de légers mouvements au niveau du larynx. Vraisemblablement pas de quoi suffire pour répondre aux exigences d’une activité physique régulière, mais notable tout de même.
Des zones actives à la fois pendant le discours parlé et la parole intérieure
Dans les années 1990, écrit The Guardian, un recours à la neuro-imagerie fonctionnelle avait démontré que des zones telles que l’aire de Broca, associée à la production des mots parlés, étaient actives non seulement pendant une parole énoncée, mais également lors d’un discours intérieur.
Une étude finlandaise sur les différences
Dans une démarche de comprendre toujours mieux le fonctionnement du discours intérieur, des chercheurs finlandais s’étaient appuyés sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour mesurer des activités cérébrales dans deux situations précises. Dans la première, les sujets de l’expérience étaient soumis à une hallucination verbale auditive, et dans la seconde, pensaient délibérément entendre la même voix.
Une région corticale qui ne réagissait pas de la même façon
La différence majeure entre les deux cas de figure s’est située à hauteur d’une région corticale appelée aire motrice supplémentaire (AMS). L’AMS, régissant les mouvements, connaissait une activité sensiblement moins importante quand les participants entendaient des voix. Une observation qui tendait à valider de précédentes hypothèses quant à des signaux émis par les zones corticales motrices et qui auraient une incidence sur le fait de reconnaître une action comme la sienne.