Pyrénées-Orientales : 4 cas de nécroses graves après des morsures d’araignées
Selon les médecins, l’araignée recluse brune, une espèce qui vit normalement outre-Atlantique, serait la coupable désignée. Ce dont doutent les spécialistes.
La psychose est en train de gagner les Pyrénées-Orientales depuis le début du mois de juillet. Plusieurs cas de nécroses ont en effet été recensés à la clinique Saint-Pierre de Perpignan suite à ce que les médecins pensent être une morsure d’araignée.
La coupable désignée, l’araignée recluse brune, n’a jusqu’ici jamais été observée en France, ce qui interpelle les spécialistes.
Rougeurs puis nécrose
L’information a été révélée par nos confrères de France Bleu Roussillon. Pour les 4 cas, les symptômes étaient les mêmes. Les patients se présentaient avec une plaie infectée assez large, des rougeurs et au centre, un début de nécrose matérialisé par un trou dans lequel la chair noircit progressivement. Certains ont dû être opérés comme le confirment nos confrères de BFM TV.
Une nécrose très douloureuse qui peut être endiguée rapidement en faisant notamment respirer de l’oxygène au patient pour que le corps en transmette en grande quantité aux zones touchées par l’infection.
Une araignée jamais vue en France
En plus des vomissements, des nausées, de la fièvre et même des paralysies partielles, cette nécrose est spécifique de la morsure de l’araignée recluse brune (ou araignée violoniste), dont le venin s’attaque au système veineux autour de la blessure.
Les arachnologues sont de leur côté très sceptiques, car cette espèce n’a jamais été observée dans l’Hexagone. « Moi, je demande à voir la bête », a indiqué le spécialiste Samuel Danflous à nos confrères en ajoutant « De mémoire, un seul cas d’envenimation est répertorié en France, mais c’était une cousine européenne de l’araignée recluse ». Selon lui, il pourrait s’agir de morsures d’une autre araignée qui se seraient surinfectées et que les médecins auraient trop vite associées à celle de l’araignée violoniste.