PV de stationnement à Paris : les “pervenches” seraient trop peu généreuses en PV
Un rapport de la Chambre régionale des comptes appelé à être prochainement présenté au Conseil de Paris indique que les "pervenches" de la capitale ne dresseraient pas assez de procès-verbaux par rapport aux agents du reste de la France.
Pour un certain nombre de raisons, Paris est une ville où il fait mieux être touriste que résident permanent. Et pour d’autres motifs, la capitale apparaît comme un lieu de vie préférentiel. Le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) qui sera présenté la semaine prochaine au Conseil de Paris fait le constat d’une situation que l’on serait tentés de qualifier d’avantageuse pour les habitants de la ville-lumière.
Car l’on y apprend ainsi que les ASP, les agents de sécurité de Paris également connus sous le nom de “pervenches”, délivreraient parmi les plus faibles nombres de PV de stationnement de France. Et si, comme le rapportent Les Échos, les chiffres des autres villes devraient être communiqués le mois prochain, ces 15 procès-verbaux dressés quotidiennement par les ASP placerait déjà ces dernières dans les tréfonds du classement des meilleurs rendements.
Pervenches : “seulement” 15 PV par jour à Paris
Un magistrat de la CRC confirme au passage cette proportion d’un automobiliste sur cent se soumettant au paiement de leur stationnement à Paris : “Le taux était de 15 % en 2014 mais depuis la verbalisation a fléchi et les Parisiens se sont vite donnés le mot : plus la peine de payer l’horodateur. Résultat moins de 10 % paye aujourd’hui”.
Une gestion peu maîtrisée ?
Des résultats pouvant s’expliquer par un retrait des ASP de la voie publique, le temps de les équiper de gilets pare-balles pour répondre à la menace terroriste, mais aussi par une gestion possiblement déficiente de ces forces. Ainsi, à l’été 2015, après que la préfecture s’est attachée à surveiller le nom de procès-verbaux par jour et les absences des agents, les “pervenches” se seraient montrées plus efficaces de 20%.
On nous relate également un détournement progressif des ASP vers la police de proximité. Si la Préfecture de police assure, pour l’heure, leur gestion et laisse la mairie les payer, il est attendu qu’en janvier prochain et conformément à la loi “Paris”, ces agents soient exclusivement gérés par l’administration municipale.