Puy-de-Dôme : le maître d’une chienne demande réparation après une saillie non désirée
Le maître d'une chienne tente aujourd'hui d'obtenir réparation devant la justice pour les douleurs ressenties par sa bête à la suite d'une saillie non désirée avec le chien du voisin.
Les faits remontent au 24 février 2014 et se sont produits chez un agriculteur dans la commune de Messeix (Puy-de-Dôme). Armand possède une femme épagneul breton qui, ce jour-là, était attachée au chenil dans sa cour privée.
Cité par Le Parisien, l’agriculteur précise que sa bête, alors en chaleur, était restreinte dans sa liberté de déplacement par “une laisse au bout d’un rail”. C’est alors que le chien du voisin débarque et “couvre” la chienne, répondant au nom d’Eden : “Je n’ai pas souhaité faire pratiquer un avortement de peur que ça entraîne un risque pour les gestations dans l’avenir”.
Saillie non désirée d’une chienne : un voisin devant la justice
Le 30 janvier de l’année suivante, Eden met bas et ce sont ainsi sept chiots noir et blanc qui viennent au monde. La chienne peine cependant à récupérer de ses efforts et tombe malade. Il lui faudra subir en urgence une ablation de l’utérus allant par conséquent l’empêcher de se reproduire de nouveau.
Armand estime qu’il en revient au maître de l’autre chien de régler les frais de vétérinaire, et d’avoir porté cette affaire devant la justice pour obtenir réparation. Son avocat Me Portejoie a déclaré que le voisin “est responsable du préjudice financier occasionné par cette saillie”.
Réparation demandée pour les douleurs de l’animal
Outre la demande d’une prise en charge, par la partie adverse, des frais médicaux et des déplacements engagés par l’agriculteur, Me Portejoie appelle également à ce que le voisin paie 2.000 euros au préjudice qu’Eden ne peut plus mettre bas et 2.000 euros supplémentaires pour les souffrances qu’elles a subies.
On rappelle ainsi que depuis le 16 février 2015, il est inscrit dans le Code civil que “les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité”. Et l’avocat de l’agriculteur entend bien faire respecter cette loi : “Cette affaire peut prêter à sourire, mais le droit à réparation des animaux est une vraie question”.