Puy-de-Dôme : des plants de « cannabis » en vente libre dans des jardineries
400 plants ont été saisis par les gendarmes. Ils sont en cours d'analyse pour déterminer s'il s'agit oui ou non de cannabis.
Alors que la dépénalisation et la légalisation du cannabis restent un serpent de mer à mesure que les gouvernements se succèdent, les partisans de la vente légale de la plante du Puy-de-Dôme ont certainement cru avoir manqué une information de taille le 28 mai dernier ! 7
Plus de 400 plants portant l’étiquette « cannabis » ont en effet été saisis dans plusieurs grandes surfaces et chez des fleuristes du département et du Cantal. Des analyses sont en cours pour déterminer ce qui était réellement proposé à la clientèle ce jour-là.
Du cannabis à Leclerc et Auchan !
Cette information pour le moins insolite a été dévoilée par nos confrères de La Montagne. Les plantes vendues sous l’appellation « cannabis » étaient proposées dans des pots tout ce qu’il y a de plus classique et mesuraient une bonne vingtaine de centimètres. Proposés à 15 euros le plant, ils étaient notamment vendus, dans plusieurs grandes surfaces (sous enseigne Auchan et Leclerc) et dans deux jardineries du Puy-de-Dôme et du Cantal.
#PuydeDome : Des centaines de pieds de cannabis en vente dans des grandes surfaces et chez des fleuristeshttps://t.co/6RGJEMu7SB pic.twitter.com/dtLS8NEUSF
— La Montagne (@lamontagne_fr) June 10, 2021
Lorsqu’ils sont intervenus pour faire stopper la vente dans l’une des grandes surfaces, les gendarmes ont remarqué que plusieurs clients avaient déjà mis quelques pots dans leur caddie. Les plantes ont ainsi été proposées à la vente pendant plusieurs heures.
Analyse en cours
Selon une source proche du dossier, si certains clients ont pu être retrouvés et les plants récupérés, d’autres (qui ont notamment payé en espèces) n’ont pas été identifiés. Au total, ce sont 400 plants qui ont été saisis par les autorités. Certains sont en cours d’analyse pour déterminer s’il s’agit réellement de cannabis via une analyse de la présence ou non de THC. Des analyses déterminant, car les risques judiciaires encourus dépendent de la nature exacte du produit vendu.
Lors de leur enquête, les gendarmes ont pu remonter la chaîne qui a permis la mise en vente de ses plantes. Plusieurs grossistes et gérants de grandes surfaces ont été entendus. Certains auraient indiqué qu’il pensait avoir reçu du chanvre d’ornement. Si tel est le cas, le fait d’avoir proposé les plantes sous l’appellation « cannabis » est déjà passible de sanction pour « provocation à l’usage de produits stupéfiants ».