« Purple drank » : l’ANSM diffuse une mise en garde
Le "purple drank", mélange de sirop pour la toux et d'antihistaminique prisé des adolescents, suscite l'inquiétude de l'ANSM qui appelle par conséquent à la vigilance. Et d'ajouter que cette drogue est même consommée dès l'âge de 12 ans.
En soi, le phénomène n’est pas récent. Il y a un peu moins d’un an, on apprenait ainsi l’existence d’un cocktail appelé « purple drank » particulièrement consommé chez les adolescents, mais qui se révélait nocif de par sa composition : sirop pour la toux, médicaments en vente libre et comprimés antihistaminiques.
Le relatif succès du « purple drank » s’expliquait vraisemblablement par les effets hallucinogènes et déstressants provoqués par la codéine présente dans le mélange. Et si, en mai dernier, l’Ordre national des pharmaciens avait appelé les professionnels du secteur à faire preuve de vigilance quant à certaines substances demandées par une clientèle jeune, c’est aujourd’hui l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) qui se veut alarmante sur la question.
ANSM : l' »usage détourné en France » du « purple drank »
Jeudi, l’agence du médicament a publié un bulletin d’information venant, en quelque sorte, prendre le relais de l’Ordre national des pharmaciens sur une forte prudence à observer. En indiquant ainsi que le « purple drank », apparu à la fin des années 90 aux États-Unis, fait depuis un certain temps « l’objet de signalements d’abus et d’usage détourné en France ».
Une drogue consommée dès 12 ans
Dans les symptômes généralement décrits, on trouve principalement « des troubles de la vigilance (somnolence) et du comportement (agitation, syndrome confusionnel ou délirant) ainsi que des crises convulsives généralisées. » Et l’ANSM d’ajouter que, quand bien même les cas relevés concernent « des garçons comme des filles, majoritairement des adolescents (dès 12 ans) », le mélange est également consommé chez « de jeunes adultes ».
L’agence poursuit en annonçant avoir « diffusé une mise en garde aux pharmaciens, médecins généralistes, addictologues, urgentistes, pédiatres, médecins exerçant en centres de planning familial et en PMI, services de médecine scolaire et universitaire ainsi qu’aux professionnels exerçant dans les associations de prévention d’usage de drogues et de prise en charge pour les jeunes. » Une vigilance toute particulière étant requise des professionnels de santé et de ceux « accueillant des jeunes dans des structures de prévention ».
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