PSA: un ouvrier licencié pour avoir récupéré du matériel dans une poubelle
Un ouvrier de l'usine PSA de Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes a été licencié vendredi pour faute grave. Il avait récupéré des joints thermiques dans une benne à déchets de l'usine.
Mis à pied depuis septembre pour avoir récupéré du matériel dans une poubelle de l’usine PSA de Trith-Saint-Léger, l’électricien Dominique Danquoins a reçu vendredi 16 octobre une lettre lui notifiant son licenciement.
Licencié pour avoir récupéré du matériel dans une poubelle
Dominique Danquoins âgé de 37 ans vient d’être licencié pour faute grave de l’usine PSA où il travaillait en tant qu’électricien. Son tort a été de récupérer des joints thermiques qu’il aurait trouvé dans une benne à déchets. Le père de famille, qui élève seul son fils de 13 ans, a expliqué qu’il voulait utiliser ce matériel pour réparer le convecteur à gaz de son logement “qui risquait d’intoxiquer sa famille au monoxyde de carbone“.
L’homme s’est expliqué sur RTL : “Je comprends bien ce que j’ai fait. Même si on récupère dans les poubelles, c’est du vol. Mais de là à être licencié, je n’arrive pas à le comprendre“. L’ouvrier peut compter sur le soutien de la CGT et de plus de 900 collègues qui ont signé une pétition. “Ce qui a été pris vaut 5 euros. C’était destiné à être jeté, c’est clair et net. Dominique Danquoins n’est pas un voleur. Une telle cruauté aveugle n’est pas acceptable. Pour moi, c’est criminel et c’est un licenciement gratuit parce qu’il faut faire du chiffre, ça va trop loin“, a déclaré Cédric Brun, responsable syndical sur RTL.
PSA affirme que le matériel n’était pas un déchet
Selon la direction de l’entreprise qui affirme que “près de 35 mètres de cordon d’étanchéité ont été retrouvés dans le sac” de Dominique Danquoins, “le matériel concerné n’était pas un déchet mais neuf“. PSA affirme que le matériel récupéré par l’ouvrier ne se trouvait pas dans une poubelle mais “dans un conteneur dédié à cet effet“.
Le responsable syndical Cédric Brun a affirmé que “cette bataille n’est pas terminée” et qu’il allait “porter le combat au plus haut de l’État“.