Protoxyde d’azote : dans 19,4% des cas, sa consommation est associée à l’alcool ou au cannabis
Hier, une étude publiée par l'Anses montre l'augmentation importante du protoxyde d’azote, un produit loin d'être anodin.
L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier sa dernière étude. Elle montre que la consommation récréative de protoxyde d’azote a augmenté de 191% l’an passé. La consommation de cette substance peut provoquer des troubles neurologiques graves comme une asphyxie, la perte de connaissance, des vertiges chutes, des troubles du rythme cardiaque, des troubles psychiques et parfois des atteintes du système nerveux. Plusieurs dizaines de cas graves ont été rapportés au cours des deux dernières années.
Aussi appelé “gaz hilarant”, la vente de protoxyde d’azote est encadrée par une loi depuis le 1er juin 2021, loi qui interdit de vendre ou d’offrir du protoxyde d’azote à toute personne quel que soit son âge, dans les débits de boisson et de tabac. Un délit accompagne le texte pour ‘détournement d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs’.
Les centres antipoison pointent une augmentation du nombre de cas
Les centres antipoison pointent une augmentation du nombre de cas de 191% entre 2019 et 2020 (seulement 10 en 2017 et 2018). Les adeptes réguliers du protoxyde d’azote peuvent consommer jusqu’à “50 cartouches en une soirée”, voire “plus de 600 cartouches par jour”.
Ce gaz se retrouve dans des produits de grande consommation comme les siphons à chantilly comme gaz de compression. A ce jour, il y a une hausse importante des mineurs intoxiqués puisqu’ils représentent 20% des cas rapportés aux centres antipoison contre 13,9% en 2020.
En cas de symptômes inhabituels après consommation, en cas d’urgence, prévenir les secours (15 ou 18).