Prothèses PIP : le procès commence aujourd’hui
Pendant 10 ans, Jean-Claude Mas le dirigeant de PIP a vendu des prothèses mammaires contenant du silicone non reglémentaire. Son procès démarre aujourd'hui.
C’est un procès hors norme qui s’ouvre aujourd’hui à Marseille. Jean-Claude Mas, le dirigeant de PIP est jugé pour tromperie aggravée et escroquerie. Il est accusé d’être le responsable d’un scandale sanitaire : pendant 10 ans, sa société PIP a produit des implants mammaires remplis de gel industriel non conforme aux règles sanitaires.
Cette escroquerie a eu des conséquences dramatiques pour de nombreuses femmes. De nombreux implants se sont rompus provoquant des inflammations très douloureuses pour les porteuses de ces prothèses.
Jean-Claude Mas se défend en affirmant que ses “prothèses PIP ne présentent aucun risque pour la santé. Concernant les victimes, elles déposent plainte parce qu’il s’agit de personnes fragiles ou pour le fric.” Des analyses ont été effectuées sur les implants et “n’ont pas mis en évidence de risque significatif pour la santé humaine” selon le laboratoire.
Mais 21% des implants ont eu des anomalies : rupture et suintement. C’est beaucoup plus que la normale. Des patientes ont dû être réopérées pour enlever le silicone.
Le centre des congrès transformé en tribunal
Au procès, 5.250 femmes sont sur le banc des plaignantes, des françaises majoritairement sur les 30.000 porteuses de l’implant PIP dans l’hexagone.
Le centre des congrès de Marseille a été transformé en salle de tribunal pour accueillir jusqu’à 700 personnes, dont les 300 avocats et parties civiles.
Jean-Claude Mas est jugé aux côtés de quatre autres collaborateurs.