Prostitution dans des salons de massages : 10 personnes jugées
Jeudi, 10 personnes dont un policier sont jugées dans le cadre de l'organisation d'un réseau de prostitution dans un salon de massage parisien.
10 personnes sont jugées aujourd’hui car elles sont accusées d’avoir mis en place un réseau de prostitution dans divers salons de massages thaïlandais, à Paris. Les faits jugés ont eu lieu entre 2013 et 2014, les prévenus sont poursuivis par le tribunal correctionnel pour proxénétisme aggravé et traite d’êtres humains en bande organisée.
Des “masseuses” payées 600 euros par mois
L’activité avait lieu dans 3 salons de massages situés dans les VIIe, XIIe et XVIIe arrondissements. Au plus haut sommet du réseau, une Thaïlandaise nommée Joy. Les prostituées quant à elles venaient de Thaïlande, via un intermédiaire et monnayaient des faveurs sexuelles aux clients des salons, parfois 7 jours sur 7. Elles ont confié aux policiers qui les ont entendues qu’elles étaient rémunérées environ 600 euros par mois. Quant aux clients, leur nombre pouvait atteindre 500, toujours mensuellement.
Un officier de police au banc des accusés
Parmi ces personnes, figure un officier de police âgé de 44 ans. Bien noté, attaché avant son renvoi à la sureté nationale, il est accusé d’avoir, moyennant finances, couvert et protégé l’activité. Il fournissait des faux documents qui permettaient aux femmes de ne pas être inquiétées en cas de contrôle. Il a reconnu avoir fourni ces documents, mais balaie l’accusation selon laquelle il touchait 1.000 euros par mois. Pourtant, des perquisitions menées à son domicile ont révélé la présence d’enveloppes contenant de l’argent. De l’argent qu’il dit être des “économies”.
Le procès durera jusqu’au 18 novembre. Parmi les autres personnes jugées figurent le mari de Joy, et des informaticiens qui ont travaillé sur les sites web des salons en question.