Projet de loi numérique : Axelle Lemaire se réjouit de la consultation des internautes
La secrétaire d'État au Numérique Axelle Lemaire apparaît réjouie de la consultation des internautes quant à l'enrichissement désiré du projet de loi numérique. Le texte sera présenté le mois prochain au Conseil des ministres.
Le projet de loi numérique porté par la secrétaire d’État au Numérique Axelle Lemaire se veut de plus de plus concret. Au point qu’après plusieurs semaines où les internautes ont été appelés à enrichir le texte de par leurs propositions, le projet de loi sera présenté début décembre au Conseil des ministres avant que le Parlement ne s’en empare.
Interrogée par Rue89 sur sur le bilan qu’elle fait des résultats obtenus dans cette sollicitation virtuelle, Axelle Lemaire indique bien qu’elle ne savait pas du tout à quoi s’attendre : “Nous avons eu des sueurs froides dans l’exercice de la consultation. Lorsque nous avons décidé de la lancer, nous ne savions pas du tout quelle allait être la réaction des internautes. Cela aurait pu être un désintérêt total ou l’occasion d’exprimer tous les mécontentements à l’égard du gouvernement.”
Axelle Lemaire sur le projet de loi numérique : la “consultation a été satisfaisante”
Et d’avoir été positivement surprise du retour général observé : “Non seulement ça n’a pas été le cas, mais 79% des votes sur la plateforme étaient positifs. Les gens ont voulu apporter de nouvelles idées. Dans l’icône ‘poubelle’, il n’y a eu que six commentaires supprimés. Sur les chiffres, comme sur la qualité des contributions, cette consultation a été satisfaisante. Et très vite nous avons eu conscience qu’elle nous engageait vraiment.”
Un texte examiné à l’Assemblée nationale en janvier 2016
Et quand on lui demande sur quels points ce projet de loi progresse, le secrétaire d’État au Numérique évoque entre autres une volonté d’imposer l’humain en lieu et place d’“algorithmes publics” : “Il y a eu des surprises. Sur les algorithmes publics. La plupart des décisions sont prises par des algorithmes informatiques mais les gens ne le réalisent pas. Prenez l’affectation des enseignants. On pense que c’est quelqu’un dans un bureau qui décide que monsieur Untel devrait aller à Orléans plutôt qu’à Marseille. Connaître les critères permettrait de lutter contre le sentiment d’injustice. Cela éviterait aussi les abus et les interventions discrétionnaires.” En ajoutant qu’il est possible que son congé maternité ne lui permette pas de défendre le texte en janvier prochain, où il atterrira dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.