Projet de fusionner carte Vitale et d’identité : qu’en pense l’Assurance Maladie ?
Alors que le ministre délégué aux Comptes publics a proposé de fusionner la carte Vitale et celle d'identité pour lutter contre la fraude aux prestations sociales, l'Assurance Maladie est plus réservée sur le sujet.
L’idée n’est pas inédite, pour s’être notamment déjà matérialisée en Belgique, mais elle pourrait finir par s’imposer en France. Mardi, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal a ainsi déclaré envisager une fusion entre la carte Vitale et la carte d’identité, et ce dans une démarche de lutter contre la fraude aux prestations sociales.
Lutte contre la fraude aux prestations sociales : une mesure parmi d’autres
20 Minutes précise que cette mesure s’inscrit dans une série de propositions visant à combattre la fraude. La Cour des comptes a par ailleurs rappelé qu’un chantier est en cours sur la question, et qu’il pourrait entre autres déboucher sur une possibilité, offerte aux organismes de protection sociale, d’accéder aux données d’état civile vie une plate-forme reliées aux mairies et préfectures.
La CPAM affiche ses « très fortes réserves »
Ce projet de fusion n’a, pour l’heure, pas obtenu une franche adhésion de la part de la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Dans un courrier révélé jeudi, cette dernière a, au contraire, fait connaître ses « très fortes réserves » quant aux conséquences d’une telle mesure.
« Pas une fraude à l’Assurance Maladie mais des fraudes multiples et diverses »
Dans un dossier de presse publié en septembre dernier, Thomas Fâtome, directeur général de la CPAM, évoquait déjà une fraude compliquée à identifier et à seulement considérer au singulier : « Il n’y a pas une fraude à l’Assurance Maladie mais des fraudes multiples et diverses : facturation de prestations fictives ou surfacturées, usurpation d’identité de professionnels de santé ou d’assurés pour détourner des remboursements, fausses déclarations sur les ressources, falsifications d’ordonnances… »